Le Forum National des Jeunes des Partis Politiques (FONAJEP) a dans une déclaration rendu public ce jeudi 1 septembre 2022, exprimé ses préoccupations face au déficit du dialogue politique entre autorités de la transition et acteurs politiques guinéens.

Se réjouissant des réformes entreprises par le CNRD dans le cadre de la récupération des domaines bâti et non bâti de l’État, la mise en place de la CRIEF et les poursuites, interpellations et jugements en cours des présumés auteurs de détournements des deniers publics, et la tenue des assises nationales, le FONAJEP par la voix de son président Alseny Sékou Bangoura, secrétaire général du PEDN se dit engagé à jouer leur partition pour un retour à l’ordre constitutionnel.

« Les jeunes que nous sommes, préoccupés par le fait que cette crise de confiance et le déficit de dialogue deviennent de plus en plus profonds, sommes déterminés à jouer un rôle de conciliation et d’apaisement pour la réussite de cette transition. Le FONAJEP lance un appel aux autorités de la transition, CNRD, gouvernement, CNT, et acteurs socio-politiques sur la nécessité de l’ouverture d’un dialogue pour une sortie de crise. »

C’est dans cette optique que ces jeunes des partis politiques formulent des recommandations à l’ensemble des acteurs concernés dans les processus de la transition en Guinée.

Aux autorités de la transition, au président de la transition, au CNRD et au gouvernement :

L’urgence d’un cadre de dialogue inclusif ; le respect scrupuleux des dispositions contenu dans la charte de la transition, la levée et l’interdiction des marches pacifiques, le maintien de l’ouverture des sièges dans tous les partis politiques, la libération des détenus politiques et d’opinion.

Au conseil national de la transition, d’œuvrer et appuyer la réussite de la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif, continuer sa mission de contrôle du gouvernement à fin d’avoir une transition apaisée.

Au comité national des assises, la nécessité d’ouverture d’une médiation nationale visant à concilier les positions entre les autorités de la transition et les acteurs socio-politiques. La mise en œuvre des rapports des assises nationales afin de permettre la réconciliation nationale.

Aux mouvements dynamiques, coalitions et partis politiques, la manifestation d’une volonté de coopération avec tous les organes de la transition. Le respect du code de bonne conduite des partis politiques et la promotion du vivre ensemble, l’abstention de tenir des discours à attitude de caractère ethnique et communautariste.

Aux organisations de la société civile, la poursuite de l’engagement citoyen à travers l’éducation civique, le contrôle citoyen, le plaidoyer durant cette période de transition. Adoption d’une position de neutralité vis à vis des acteurs politiques.

 

Ibrahima Foulamory Bah