Étouffer un peuple, c’est comme verrouiller une marmite sur un feu activement attisé. Au fur et à mesure que la température intérieure monte, des indices de débordement du contenu deviennent perceptibles.
Le cuisinier intelligent et prudent prend en compte ces signaux d’alerte pour réduire l’intensité du feu afin de diminuer la pression de la chaleur. Ensuite, il ouvre ne serait-ce que partiellement la marmite pour favoriser l’évaporation. C’est ainsi qu’il peut espérer une bonne cuisson, c’est-à-dire un résultat satisfaisant.
Par contre, l’arrogant qui joue au sourd et à l’aveugle, ne comprendra le danger de sa mauvaise manœuvre que lorsqu’il sera trop tard. En fait, il est naturel qu’à la température maximale, soit le couvercle saute ou la marmite explose carrément pour brûler son gestionnaire et ses plus proches. Ce sont les conséquences de la malveillance et l’esprit de suffisance.
Les dirigeants qui étouffent leur peuple par la répression, la confiscation des libertés, la pauvreté, sont comme le mauvais cuisinier (le chef) et ses proches (les courtisans) qui ont la responsabilité collective de la gestion de la marmite (le pouvoir) sur le feu attisé par les extrémistes profiteurs.
Ceux qui gouvernent par l’arbitraire, l’injustice, la manipulation et la violence ont toujours été désagréablement surpris par leur chute. Celle-ci est souvent brutale et provoquée par des mouvements spontanés et incontrôlables. C’est dans l’ordre naturel des choses car la marche de l’histoire et la logique de la vie sont ainsi.
L’exercice des droits et libertés permet aux citoyens d’avoir un confort psychologique et matériel qui réduit considérablement le risque de contestation générale de leurs dirigeants. À défaut, la faim, la frustration et le désespoir finiront par avoir raison de leur peur et hésitation.
Aliou BAH
NB : le contenu de cet article n’engage pas Le Courrier de Conakry
LAISSER UN COMMENTAIRE AVEC Facebook
Sélectionné pour vous :  Toumba Diakité à Me Béavogui : « Vous n’aidez pas comme ça le président Dadis. Si vous l’aimez, c’était de le dire de venir s’agenouiller, demander pardon au peuple de Guinée »