Comment réglementer le secteur du médicament en République de Guinée ? La question était au centre de la rencontre de ce mardi 5 juin 2018 entre des cadres du Ministère de la Santé et les députés de la Commission Santé, Jeunesse, arts, culture et patrimoine historique de l’Assemblée nationale. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des travaux de la session des lois 2018.

Le secrétaire général du département de la Santé, Dr Sékou Condé a expliqué les raisons de leur démarche pour aboutir à document juridique devant règlementer le secteur du médicament : « Nous sommes confrontés à une problématique qui est celle de la gestion du médicament, des produits de santé et des établissements pharmaceutiques ; les normes d’installations ne sont pas respectées et la profession de la pharmacie n’est plus protégée. Aussi, beaucoup de médicaments sont contrefaits conduisant à une dégradation de la santé de la population. C’est suite à l’analyse de la situation que le ministère de la santé a fait une proposition de texte portant sur la nouvelle loi pharmaceutique », a-t-il justifié.

Ce projet de loi s’articule sur trois points à savoir : « quels types de médicaments à accepter. Comment réglementer le secteur de la Pharmacie ? Et quelles sont les normes à obéir pour leur installation ? ».

Pour la deuxième vice-présidente de la Commission Santé, l’Honorable Diantoun Traoré : « c’est après avoir étudié ce projet que nous avons fait appel aux cadres du ministère de la santé pour qu’ils donnent des éclaircissements sur des points qui nous ont parus obscurs. Mais j’avoue que le ministère a été valablement représenté, parce qu’ils sont venus à grand nombre et ont répondu à toutes ces questions à notre satisfaction. Vu l’importance des questions qui ont été posées sur cette loi, nous avons proposé la mise en place d’un comité ad-doc. Ce comité doit se retrouver le jeudi prochain pour mieux étudier les points saillants afin que cette loi nous serve longtemps ».      

Cette rencontre a connu également la participation des présidents de certains groupes parlementaires et de commissions de l’assemblée nationale. Ils disent venir apporter leur expérience à ce projet de loi.

Les cadres du département de la santé ont exprimé leur satisfaction de l’intérêt qu’ont accordé les députés à cette nouvelle loi. Ils promettent à cet effet de prendre en compte leurs préoccupations.

En tout cas,  le secteur de médicament est devenu un secteur très convoité par les non professionnels. Une situation qui inquiète les cadres du Ministère de la Santé, les députés ainsi que les pharmaciens.

Une fois l’adoption de cette loi, les cadres du ministère de la santé s’engagent pour son application cela avec une synergie d’actions avec les départements ministériels concernés.

Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com 

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