L’identité du gendarme tué le lundi 19 février 2018 à Bomboli dans la commune de Ratoma a semé un grand trouble dans les esprits. Sur les réseaux sociaux, il est nommé N’Famara Cherif Yansané d’un côté et Mohamed  cherif Soumah de l’autre. Et même les communiqués officiels liés à cet évènement malheureux se perdent. Quand l’un parle de Yansané, l’autre dit Soumah. Une cacophonie sans doute involontaire qui met à nue les différents types d’arrangements au moment des recrutements en Guinée.

Pour éclaircir la lanterne de nos lecteurs, nous avons rencontré ce mardi 20 février le contrôleur général de police Aboubacar Kassé. Il nous explique pourquoi cet amalgame.

« Souvent dans l’armée, les gens en faisant le test, ils empruntent les noms d’autres personnes. Le jeune homme tué fait partie de ce lot. Son vrai nom est Mohamed Cherif Soumah. C’est en faisant le test qu’il s’est retrouvé avec le nom Yansané. Il a emprunté le nom Yansané mais il est Soumah », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter qu’il est de la première promotion de la DA (ndlr : Diplôme d’Arme).

Ceci en dit long sur le processus de recrutement dans les services de l’Etat.

Nantenin Traoré

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