Au cours d’un point presse dénommé « poste immersion gouvernementale à l’intérieur du pays », la ministre de l’action sociale, de l’enfance et de la promotion féminine Nanette Conté avec un ton ferme. Elle menace de traquer et poursuivre toute personne qui se hasarderait à un viol ou à la pratique de l’excision.

Constatant le cas de viol sur mineur récurrent dans le pays, la ministre Nanette Conté déclare : « C’est les vacances. Donc c’est le moment favori pour tout le monde pour passer à l’action. Mais je voudrais leur dire que les filles ne sont pas à exciser. On doit plutôt les protéger, les accompagner autrement. Par contre, la loi l’interdit. Ce n’est pas seulement moi en ma qualité de ministre qui le dit, la loi guinéenne l’interdit et le code de l’enfant en fait foie. Donc toutes celles ou ceux qui vont se prêter à cela devront vraiment subir la rigueur de la loi en la matière ».

« Les violeurs aussi, vraiment ceux qui ont compris doivent arrêter maintenant. Celui qui se hasarde, désormais nous avons une victoire, c’est que les victimes ne se taisent plus. Ni les victimes, ni les parents on ne peut plus les corrompre pour cacher les violeurs. Vous serez traqués et nous allons vraiment mettre tout en œuvre pour que les jugements soient faits. Les autres sont en cours, désormais les personnes aussi qui vont s’adonner au mutilation génitale féminine nous les trouverons aussi sur leur chemin parce que c’est interdit par notre loi. » a prévenu la ministre de l’action sociale, de l’enfance et de la promotion féminine Nanette Conté.

Pour ce qui est de l’abandon de la mutilation génitale féminine et de l’accompagnement de ces femmes après l’abandon, la ministre indique que les régimes qui se sont succédés jusqu’à maintenant ont mis des stratégies à l’appui.

« Pour ce qui est de l’abandon de mutilation génitale féminine avec le dépôt des couteaux, il faut reconnaître que plusieurs stratégies ont été expérimentées depuis ces 15 dernières années, il fut des moments où lorsque des femmes déposaient les couteaux on faisait des activités génératrices des revenus. Bien sûr j’étais de l’autre côté avec les partenaires. Donc on a appuyé ces femmes pour mettre en place des activités génératrices de revenus. Mais il faut reconnaître que malgré que ça se faisait, elles reprennent le couteau parce qu’il faut savoir que celui qui fabrique le couteau, il n’est pas mort ou bien s’il est mort son fils ou son petit-fils vie encore. Donc il y a d’autres couteaux et les couteaux étaient repris ça continuait. Alors récemment une autre stratégie est mise en œuvre pour accompagner ces femmes, nous les soutenons et nous les formons. Au faite un renforcement de capacité sur les compétences des vies courantes mais également sur les méfaits de ses pratiques. C’est lorsqu’elles ont compris qu’elles décident au sein de leur communauté pour faire maintenant la cérémonie d’abandon de mutilation génitale. Maintenant à côté, on leur demande dans quoi vous voulez travailler ? Elles choisissent et elles sont accompagnées dans ce sens. Nous ne les abandonnons pas même si elles déposent les couteaux. Et les renforcements de capacité vont continuer parce qu’elles doivent être utilisées désormais pour aller faire les sensibilisations et les formations autour des autres villages qui sont aux alentours. Donc, elles ont de quoi s’occuper, travailler, et ne plus avoir à aller exciser les filles.» a-t-elle fait savoir.

À noter que ce point de presse est co-animé avec ses homologues ministre de l’information et de la communication Rose Paula Pricemou et celle de l’environnement et du développement durable Loupou Lamah.

Ibrahima Foulamory Bah pour Lecourrierdeconakry.com