Plus de 48 heures après l’assassinat choquant d’El Hadj Hassimiou Diallo, un homme influent en milieu économique, les autorités guinéennes ont finalement réagi. Le Premier ministre Bah Oury, accompagné des ministres de l’Habitat et de la Sécurité, s’est rendu à Kobayah, au domicile familial du défunt pour présenter les condoléances du gouvernement à la famille endeuillée. Malgré les promesses de traquer les assassins, le climat d’insécurité persistant dans le quartier continue d’inquiéter les habitants.

Les meurtriers courent toujours, et la famille attend impatiemment les résultats de l’autopsie avant de procéder à l’inhumation. Le Premier ministre, entouré des ministres Mory Condé et Bachir Diallo, ainsi que de représentants de la Coordination nationale des Fulbhè et Haali Pular de Guinée (CNFHPG), a exprimé la détermination du gouvernement à punir les coupables.

« L’État doit renforcer les mesures de sécurité pour prévenir de tels actes. Le développement du pays passe par la tranquillité de sa population, » a déclaré El Hadj Ibrahima Onatol Diallo, vice-président de la CNFHPG.

Le ministre de la Sécurité, Bachir Diallo, a annoncé des sanctions contre les responsables policiers de Sonfonia, accusés de négligence après l’assassinat.

« Tous les policiers en charge de ce secteur ont été suspendus. Nous avons pris des dispositions, et les coupables seront bientôt arrêtés, » a-t-il déclaré, tout en reconnaissant la complexité du changement à instaurer.

Les sanctions viennent en réponse à une seconde attaque survenue dans la maison mortuaire, où des malfaiteurs ont profité de l’absence de sécurité pour voler des biens. Le porte-parole du ministère de la Sécurité, Colonel Mory Kaba, a justifié ces sanctions par l’inaction des policiers après le premier incident. « Ils ont été sanctionnés non pour la première attaque, mais pour avoir négligé la sécurité ensuite. Les enquêtes progressent, et nous avons de bonnes pistes, » a-t-il affirmé.

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À Kobayah, la violence devient monnaie courante. Les habitants vivent dans la peur constante d’agressions, exacerbée par la prolifération des lieux de consommation de stupéfiants.

Mohamed Barry, chef du secteur Kignifi, appelle les autorités à installer un poste de police ou de gendarmerie pour endiguer cette montée de l’insécurité.
« Nous avons besoin d’une présence policière pour protéger nos vies et nos biens. La situation est devenue intenable, » a-t-il souligné.
Le bras de fer continue, laissant les habitants de Kobayah dans l’incertitude et la crainte, alors que la violence ne montre aucun signe d’apaisement.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com
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