Plus de 6 mois après le brouillage de plusieurs radios privées du pays, les autorités guinéennes lèvent enfin cette restriction qui empêche les auditeurs d’écouter les émissions de ces médias. Depuis ce mardi 30 avril, on constate que l’écoute est favorable avec des radios comme Espace FM et Djoma FM. Les programmes se déroulent bien. On entend plus les musiques qui passaient en boucle pendant les émissions.
Ce débrouillage intervient à quelques jours de la publication du rapport de Reporter Sans Frontière (RSF). Est-ce une coïncidence ?
En attendant ce rapport du RSF, force est de constater que 2024 a été une année très sombre pour la presse guinéenne qui a rencontré d’énormes difficultés avec les autorités : bâillonnement de la presse, brouillage des ondes, retrait des chaines privées des bouquets canalpus et startimes, restriction de l’internet, agressions des hommes de médias, arbitraire de plusieurs journalistes qui sont mis sous mandat de dépôt, incarcération à la maison centrale du secrétaire général du Syndicat professionnel de la presse privée, Sékou Jamal Pendessa….
A date plus de 500 journalistes sont au chômage. Plusieurs médias sont incapables de payer leurs travailleurs. Beaucoup ont perdu des publicités des partenaires. EDG a même coupé le courant de la Maison de la Presse à cause du non payement de la facture qui s’élèvent à plus de 15 millions gnf.
Malgré la demande des associations professionnels de presse, le président de la Transition Colonel Mamadi Doumbouya refuse de rencontrer les hommes de médias pour décanter la situation.