Plongée dans un crise profonde d’électricité depuis l’explosion du dépôt de carburant de Kaloum, (décembre 2023), la Guinée peine à se relancer dans le secteur énergétique. A part la commune de Kaloum où se trouve le centre administratif, pratiquement tout Conakry est privé du courant pendant la journée. Les conséquences de ce délestage ont provoqué des émeutes un peu partout qui ont conduit à des pertes en vies humaines et autres. Suite à cette pression sociale, l’Etat guinéen s’est tourné vers les pays voisins pour endiguer à ce problème de courant. C’est dans cette optique que le gouvernement Bah Oury décide de collaborer avec le Sénégal pour fournir de l’Energie à la Guinée avec un cout jugé raisonnable. Cela à travers la ligne d’interconnexion de l’OMVG qui est activée depuis le 25 avril dernier.

Dans un communiqué publié par le ministère de l’ÉNERGIE, DE l’HYDRAULIQUE ET DES HYDROCARBURES il est indiqué que « Depuis le 25 avril 2024, la ligne d’interconnexion de l’OMVG a été activée pour permettre le transfert de 120 mégawatts depuis le Sénégal (SENELEC) vers la Société Électricité de Guinée (EDG). Cette initiative offre une énergie à la demande à un coût raisonnable, contribuant ainsi à réduire le déficit actuel de production de l’entreprise.
L’activation de cette ligne d’interconnexion sous-régionale permet désormais d’alimenter tous les sites stratégiques, les industries, et d’améliorer significativement la desserte en électricité dans les ménages durant la journée. »
Dans le même document, le gouvernement annonce d’autres alternatives pour remédier à ce problème de courant.
« Des discussions sont en cours avec d’autres pays de la sous-région pour explorer des solutions alternatives face à la situation énergétique actuelle.
Par ailleurs, le Gouvernement intensifie ses efforts pour développer des sources d’énergie durables, telles que des centrales solaires, thermiques et hydrauliques, essentielles pour le développement économique de la Guinée.
Nous comptons sur la bonne compréhension de nos concitoyens compte tenu du déficit d’eau impactant nos barrages hydroélectriques, conjugué à l’explosion survenue au principal dépôt pétrolier ayant entrainé la perte d’une centrale thermique à Corinthie, ainsi qu’aux défis opérationnels rencontrés avec nos centrales thermiques. »
Il faut signaler que pour l’instant, la piste du bateau flottant est écartée par les autorités guinéennes qui estiment que le navire est très couteux.
Ibrahima Soya

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