Accusée par des internautes d’être derrière la surfacturation des repas servis aux malades de Covid-19 hospitalisés au centre de traitement de Donka, dame Fatou Baldé Yansané apporte des précisions.

Ce que je donne à l’hôpital, c’est gratuit. Je donne au service traiteur pour le distribuer. Je n’ai pas de contrat avec l’ANSS. Je ne suis pas chargée de le faire, ce n’est pas dans mes prorogatives. Ce que je fais, je le fais volontairement. Maintenant s’ils disent que c’est surfacturé, vous pouvez aller à l’ANSS aussi, demander qui facture …”, a-t-elle déclaré, au micro de Mediaguinee, ce vendredi 08 mai. Et d’ajouter : “Nous donnons des denrées au traiteur Issa Diallo qui est le traiteur du Président de la République. C’est le Président de la république même qui l’a appelé pour lui dire de s’occuper de la gestion de la nourriture à l’ANSS. Ça, c’est une affaire de l’ANSS, présidence et autres. Je n’ai rien à voir dedans”.

Dans sa communication, Dame Fatou Baldé a fait des révélations au sujet des subventions. « Je gère avec expertise France, et le fonds mondial m’interdit d’avoir un contrat avec l’Etat guinéen. Le travail que je fais au niveau de l’observatoire m’interdit formellement d’avoir un contrat ou d’être mêlée à quoi que ce soit dans la gestion des fonds liés à la santé en République de Guinée. Parce que je ne peux dénoncer et être dans la gestion », a-t-elle explicité.

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Par ailleurs, de rappeler que la première fois : « On a pris notre argent, on est parti faire des repas. Le ministre de la santé même était là, il nous a reçus. Quand il nous a reçus, il nous a remerciés. Il a dit que même du temps d’Ebola, on avait offert 25 millions de francs guinéens à la Croix-Rouge. Et qu’il en était vraiment content. »

Ensuite le lendemain, indique-t-elle : « Tous les Guinéens se sont levés pour venir nous donner des denrées pour préparer et amener à l’hôpital. Donc on prépare, on envoie gratuitement. Maintenant, c’est arrivé à un nombre pléthorique où on ne peut plus faire ça. C’est devenu le travail d’un professionnel. Maintenant, nous donnons des denrées à notre ami, le traiteur du Président de la République Issa Diallo. C’est le Président même qui l’a appelé pour dire qu’il n’a qu’aller s’occuper de ça. Nous, nous n’avons rien à voir dedans. On n’a pas de contrat avec l’Etat et on n’en veut pas. Nous sommes un observatoire qui dénonce les difficultés d’accès aux services de soins. D’ailleurs, le travail que nous faisons est incompatible à obtenir un contrat, ça s’appelle un conflit d’intérêt »

Poursuivant : « Il y a des gens qui sont à l’hôpital là-bas, ils peuvent même vous témoigner que quand ils nous appellent qu’ils sont en manque de quelque chose, ils disent par exemple nous voulons de l’eau, on peut envoyer quelqu’un gratuitement leur donner de l’eau. Même là où je suis comme ça, je m’apprête à aller …. Il y a une association guinéenne qui est à Montréal qui a amené de l’argent deux millions sept cent mille. Je vais aller acheter 100 paquets de Coyah donner à Issa Diallo pour qu’il aille distribuer à Donka », conclut-elle.

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Elisa Camara

Source médiaguinee

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