Des citoyens de Kendoumayah, dans la préfecture de Coyah, ont manifesté samedi 19 septembre dans leur localité et ont barricadé la route pour exprimer leur colère. Ils réclament des terres qu’ils disent avoir données aux Communautés «Les Frères Saint Jean » et aux Communautés « Les Soeurs Saint Jean » depuis, respectivement 1993 et 1995, au motif que ces religieux n’ont pas tenu leurs promesses.
« Depuis 1993, on leur donné des terres ici. Ils nous avaient promis de goudronner la route de Coyah à Kendoumaya, nous donner du courant et construire une école. Mais 27 ans après, ils n’ont rien fait. Donc nous allons récupérer ce que leur avons donné, puisqu’ils n’ont pas tenu leurs promesses », a expliqué au courrierdeconakry, un habitant de Kendoumayah.
Les sages de Coyah et l’Archevêque de Conakry se sont rendus sur les lieux pour calmer les citoyens. Un habitant de la localité affirme que des gendarmes avaient été déployés sur le terrain, mais il n’y a pas eu de violences, heureusement. Grâce à leur intervention, et celle des sages, les barricades ont été dégagées de la route pour permettre la circulation.
Au niveau de l’église, on parle de domaines légalement achetés dont les vendeurs sont bien vivants. Un autre « père » affirme qu’à Kifinaria, les missionnaires français avaient laissé un vaste domaine qu’ils utilisaient depuis le temps de la colonisation. A l’accession de la Guinée à l’indépendance, l’Etat a rétrocédé à l’église 50 hectares. Mais à un certain moment, l’église a cédé 20 hectares à la population pour qu’elle y fasse des champs. Mais au lieu de cultiver ces terres, les habitants les ont morcelées et vendues. Et aujourd’hui ils veulent exproprier l’église de ses terres qu’elle a achetées.
Ces derniers temps, les conflits domaniaux sont devenus récurrents dans les préfectures de Coyah et de Forécariah où certains citoyens sont entrés dans une campagne de « récupération des domaines vendus ».