Le président et les commissaires de la Haute Autorité de la Communication (HAC) ont échangé avec les différents représentants des médias ce 4 octobre 2021 au palais du 25 août. Il était question d’échanger des idées et d’expérience sur les conduites à tenir en cette période transitoire que la Guinée traverse actuellement.

« Aujourd’hui plus que par le passé, le professionnalisme doit guider toute notre activité qui s’étale de la collecte, de la vérification, du traitement et de la diffusion de l’information. Je voudrais, au nom des commissaires que vous avez en face de vous, vous exhorter  à être jaloux de votre indépendance, à être jaloux de votre liberté, mais en même temps de faire attention à votre responsabilité. La responsabilité de la presse même en temps normal est immense parce que c’est lui qui choisit l’information qu’il diffuse. Le contenu et la manière même de diffuser cette information», a d’abord souligné le président de la HAC, Boubacar Yacine Diallo.

 « Dès qu’on dit changement de régime, certains journalistes ont pensé qu’ils n’avaient pas assez de liberté et qu’ils doivent verser même dans le libertinage avec des accusations gratuites, fantaisistes, non fondées alors qu’aujourd’hui il appartient aux journalistes d’éclairer l’opinion publique sur tout ce qui va se passer… Je voudrais rappeler aux journalistes à travers leurs associations  et leurs patrons qu’ils sont avant d’être journalistes des citoyens et comme chaque citoyen nous avons le devoir de préserver notre unité nationale. Nous avons le devoir de préserver notre cohésion nationale et la meilleure façon pour le journaliste de le faire c’est de considérer, comme il l’a été dit toujours, que les faits sont sacrés et le commentaire est libre. Notre succès à nous tous c’est qu’à la fin de la transition, qu’on dit à la presse bravo. Et cela suppose que nous fassions un travail professionnel, un travail d’investigation, mais une investigation qui repose sur des faits inaltérables, sur des faits palpables. Parce qu’il faut faire attention. Si vous accusez quelqu’un, vous vous exposez à la loi. Parce que certains parmi vous pensent qu’il n’y a plus de loi. Je voudrais vous rappeler que toutes les lois ont été rétablies. Donc elles produisent leurs effets comme par le passé, y compris la loi sur la liberté de la presse, y compris la loi sur la cyber sécurité.»

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Pour sa part, Sekou Jamal Pendassa, Secrétaire général du Syndicat de la presse, demande une doléance à la HAC de mener des activités pédagogiques auprès  des nouvelles autorités en faveur des journalistes : « Ce que nous avons comme proposition à votre égard, c’est de faire aussi un travail pédagogique envers la junte. Les militaires sont venus au pouvoir, on imagine qu’ils ne sont pas forcément des gens qui maîtrisent forcément le fonctionnement des médias. Aujourd’hui il y a une sorte de mouvement d’ensemble presque tous ceux qui prennent la parole disent presque ce que aiment entendre les militaires. Mais au fur et à mesure qu’on va évoluer certainement ils vont commettre des dérapages et les discours vont changer. Donc c’est de leur dire que les journalistes continueront à travailler, à avoir cette liberté de ton lorsqu’ils penseront lorsqu’il y a des dérapages qu’ils vont dénoncer, mais cela ne veut pas dire qu’ils sont méchants. Ils veulent justement que les choses s’améliorent et qu’ils n’auront pas le droit de violenter les journalistes comme on l’a connu par le passé. Dien qu’on soit dans une période exceptionnelle, il faudra venir vers la HAC. Ils ont le droit d’aller vers la justice, mais vous leur dites que mieux d’abord de commencer par le média ou lui-même le journaliste, puisqu’il y a le droit de réponse, il y a rectification à faire et s’il pense qu’il ne peut pas être satisfait à ce niveau, mieux vaut venir vers la HAC que d’exercer la violence sur les journalistes ou aller vers la justice. »

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Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com


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