A l’instar des autres pays de la planète, la République de Guinée n’a pas été épargnée par la pandémie covid-19 qui a été officiellement déclarée sur le territoire guinéen au mois de mars 2020. Cela suite à la positivité d’une femme belge qui avait été transférée au centre de traitement des épidémiologie de Nongo dans la banlieue de Conakry.

Depuis lors, les autorités guinéennes avec ses partenaires dont l’Organisation Mondiale pour la Santé ont mis les bouchés doubles pour éradiquer la maladie. Malgré les multiples efforts, le coronavirus s’est propagé pratiquement dans tout le pays. Cela a non seulement impacté négativement toutes les activités génératrices de revenus, mais aussi le mode de vie à cause des restrictions sanitaires notamment le confinement. Mais le pire, c’est le nombre famille endeuillé par la maladie.

Depuis son apparition en Guinée, au moins 37 408 personnes ont été touchées par la covid-19 et 445 personnes sont décédées. Comme d’autres pays, la Guinée a vécu presque tous les variants, de Delta à Omicron en passant par Omega et Alpha. Grâce à son expérience dans la lutte contre l’épidémie d’Ebola, l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire (ANSS) a pu limiter les dégâts pour éviter qu’il ait plus de victimes. D’ailleurs, c’est pourquoi la Guinée est l’un des pays qui a mieux géré la maladie dans la sous-région ouest africaine.

A titre comparatif, au Sénégal a enregistré 87 550 cas pour 1 968 décès ; le Mali,  31 236 cas pour 739 décès ; la côte d’Ivoire, 85 712 pour 811 décès.

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Dans les 170 pays affectés par la pandémie à la date du 06 août 2022, 579 481 744 cas de COVID-19 ont été confirmés et plus de 6 408 600 personnes en sont décédées.

La maîtrise de la maladie en Guinée ou la banalisation

En Guinée, après un taux d’augmentation du nombre de cas en début d’année 2022, la courbe a baissé. Les chiffres sur le taux de positivité passent de 5% à moins de 2%. A titre illustratif : le 5 janvier 2022, 439 personnes ont été testées positives au covid-19; Alors que le 21 mars 2022, 24 personnes sont testées positives dans la semaine, 27 guéris et 17 hospitalisés avec un cumul total de 688.971 tests.

Selon les données du tableau ci dessous, qui est d’ailleurs le dernier publié officiellement par l’ANSS, 35 976 sont guéris de la maladie, 36 460 ont été hospitalisés et 5 952 680 doses de vaccins ont été administrées sur le territoire national.

Même si le travail se poursuit sur le terrain à travers la campagne de vaccination lancée au mois de décembre 2021, actuellement l’ANSS parle très peu de l’évolution de la maladie.

Sur sa page officielle depuis le mois de mars 2022, l’ANSS ne publie plus son tableau habituel sur le covid-19. On a l’impression que la réapparition de la maladie à fièvre lassa qui a été vite maîtrisée par les autorités sanitaires est l’une des causes de cet état de fait. En tous les cas depuis lors, les communiqués de l’ANSS se sont raréfiés même dans les médias.

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Sur le terrain, on constate que certains services de l’ANSS ne fonctionnent plus très bien. En plus de réduire ses effectifs et de fermer certains centres, le site web de l’agence n’est pas accessible. L’application Epi pass pose problème. Les voyageurs sont obligés de se déplacer pour connaître leur résultat. A cela s’ajoute aussi le prix  à payer pour le test : 650.000 gnf.

De l’autre côté, les citoyens ne respectent plus les mesures barrières contre la maladie. Cela au vu et au su des autorités qui laissent faire. Tout est devenu normal. A part les tests pour les voyageurs et la vaccination auprès des personnes âgées, on a l’impression que le coronavirus n’existe plus en république de Guinée.

Le laxisme des autorités et la banalisation de la maladie risquent de provoquer des conséquences néfastes pour la santé publique. Car le pays n’est pas à l’abri d’une nouvelle vague de coronavirus surtout en cette période d’hivernage.

Ibrahima Bah

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