Suite à l’appel d’offre lancé par l’Organisation de la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) pour la réalisation du projet de construction du barrage hydroélectrique de Koukoutamba sur le fleuve Bafing, dans la préfecture de Tougué, une réunion d'information des entreprises soumissionnaires pour le projet s’est tenue ce mercredi 4 mai à Conakry. Cette réunion a enregistrée la présence du ministre d’Etat Kassory Fofana, chargé des investissements privés et publics, du haut-commissaire de l’OMVS, Kabinet Komara et des cadres du ministère de l’énergie et de l’hydraulique.

Pour le ministre d’Etat chargé des investissements privés et publics, l’OMVS, depuis la création de l’organisation en 1972, elle a basé sa vocation sur le développement intégré et coordonné du bassin du fleuve Sénégal. « Cette ambition des Etats est cimenté par des idéaux de solidarité de partage, d’équité et de culture dans la paix. En matière d’énergie, l’OMVS a réalisé deux grands barrages hydroélectriques d’une puissance totale installé de 260MW avec un réseau de plus de 1600 Km de ligne de transport », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’un troisième barrage d’une puissance de 140 MW est en phase de construction.

Poursuivant, il explique que l’adhésion de la Guinée à l’organisation en 2006, a accru le potentiel hydro-électrique de près de 1000MW, à travers les projets de Koukoutamba, Boréya, Balassa, et autres. « Le barrage de Koukoutamba, d'une capacité de près de 300 MW, est le premier des 3 barrages que l'OMVS compte réaliser en Guinée et sera le plus grand de l'organisation », a-t-il laissé entendre.

Quand au haut commissaire de l’OMVS, Kabinet Komara, il a rappelé que L’OMVS est un ensemble de trois fleuves qui naissent toutes en Guinée. A savoir le Baffing à côté de Mamou,  le Bakoye près de Siguiri et la Falémé qui est au dessus du Mali. « Donc ceux sont ces trois fleuves qui constituent le fleuve Sénégal. Cependant, dit-il : l’OMVS a étudié l’ensemble des cours d’eau et a identifié les sites aménageables. Les premiers sites à aménager étaient dans le site malien toujours sur le fleuve Baffing », a-t-il expliqué.

Il a par ailleurs indiqué que lorsque la Guinée a adhéré à l’OMVS en 2006, une étude exhaustive a été faite sur l’ensemble des trois cours d’eau. Et sur les trois sites qui ont été les meilleur qont celui de Koukoutamba qui fait à peu près 300MW de capacité, ensuite Bouraya qui va faire 160 et Falaya 140. « Les trois vont faire 600MW. Naturellement, le choix se portait sur le plus important le plus gros qui est le site de Koukoutamba », dit-il.  

Selon Kabinet Komara, une fois que ce site sera aménagé, il va évacuer son énergie en deux directions. «D’une part, à la direction de Conakry. Une ligne quittera Koukoutamba, Labé, Linsan et va relier également la Guinée aux trois autres pays directement à Manatalie à partir de là où, le dispatching se fait entre la Mauritanie et le Sénégal. Le coût estimé est d’à peu près 800 millions de dollars », nous a-t-il confié.

Le secrétaire général du ministère de l’énergie et de l’hydraulique, M. Sékou Sanfinah Diakité, a affirmé que le monde a existé rien que pour l’énergie. Donc, dit-il : « Etant donné que la Guinée est doté d’un maximum de ressources hydroélectriques que l’eau est source de propreté pour tout le monde,  la Guinée  a décidé de mettre ces ressources à la disposition de la sous-régionEt on ne peut le faire qu’à travers la mise en œuvre des grandes entités  et des grands projets. C’est pour cela, dans le cadre du développement harmonieux de la sous-région, le gouvernement guinéen a décidé de mettre tous ces sites à la disposition du développement économique de la sous-région West Africaine », conclut-il.

L’OMVS regroupe quatre Etats dont la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal,

 

Nantènin Traoré