Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a décidé, vendredi soir, de gracier avec remise totale de peines les 49 militaires ivoiriens condamnés par la Cour d’Appel de Bamako à 20 ans de réclusion criminelle pour 46 soldats et à la peine de mort pour les 3 femmes soldats.
Par voie de décret présidentiel du 06 janvier 2023, « le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat a accordé sa grâce avec remise totale de peines aux 49 ivoiriens condamnés par la justice malienne ».
Ces militaires ivoiriens sont inculpés pour « crimes d’attentat et de complot contre le Gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».
En cette circonstance, « le Gouvernement de la Transition et le Peuple malien remercient SE le Colonel Assimi GOÏTA, pour ce geste qui démontre une fois de plus son attachement à la paix, au dialogue, au panafricanisme, à la préservation des relations fraternelles et séculaires avec les pays de la région, en particulier celles entre le Mali et la Côte d’Ivoire » a déclaré le Colonel Abdoulaye Maiga, porte-parole du gouvernement.
En outre, dit-il « cette mesure de grâce prise en toute indépendance, symbolise le souci de SE le Colonel Assimi Goïta, Président de la Transition, Chef de l’Etat à promouvoir la bonne gouvernance, dans le cadre de la Refondation du Mali, à travers le respect de l’indépendance de la Justice et la non-ingérence de l’Exécutif dans les affaires judiciaires ».
Maiga souligne que « la mesure de grâce prise par le Président de la Transition, vient ainsi conforter la dynamique créée suite à la signature à Bamako, le 22 Décembre 2022, du Mémorandum d’entente relatif à la promotion de la paix et au renforcement des relations d’amitié, de fraternité et de bon voisinage entre la République du Mali et la République de Côte d’Ivoire ».
A cet égard, affirme le ministre d’Etat « le Gouvernement de la Transition renouvelle sa profonde reconnaissance au Président de la République Togolaise SE M. Faure Essozimna Gnassingbé, pour ses efforts inlassables et son engagement constant pour le dialogue et la paix dans la région ».
« Dans la gestion de cette affaire, qui était bilatérale depuis sa survenue jusqu’à son dénouement, le Gouvernement de la Transition a été indigné par l’attitude partiale de certains responsables contre notre pays » poursuit-il affirmant que « le cas le plus récent est la position agressive du Président en exercice de la CEDEAO, SE M. Umaro Sissoco Embalo, qui après avoir échoué lamentablement à porter atteinte à l’honneur du Mali devant les instances internationales, vient d’opposer un ultimatum au Gouvernement de la Transition concernant la libération des ivoiriens ».
« Le Gouvernement de la Transition voudrait faire remarquer à Embalo, que depuis le 14 janvier 2022, le Mali ne figure plus sur la liste des pays intimidables et a définitivement retrouvé sa souveraineté » explique -t-il.
Maiga note « qu’ à cette date mémorable, le Peuple malien s’est mobilisé massivement pour dénoncer les sanctions illégales, illégitimes et inhumaines de la CEDEAO et de l’UEMOA contre le Mali. Depuis plus de 10 ans, faisant face seul au terrorisme, sans ces organisations régionales, le Mali a survécu à ces sanctions et le sentiment patriotique du Peuple malien s’est substantiellement renforcé ».
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« Aussi, dans l’intérêt des Peuples Ouest africains, notamment leur sécurité et leur bien-être, le Gouvernement de la Transition invite respectueusement le Président Embalo, à donner des ultimatums aux groupes terroristes qui constituent la plus grande menace en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’à canaliser ses efforts dans l’éradication de la pauvreté dans la région. C’est en cela qu’il fera œuvre utile et rendra service aux Peuples de la CEDEAO, les seuls que nous devons tous servir » conclut-il.
Pour rappel, les autorités maliennes avaient arrêté le 10 juillet dernier 49 soldats à l’aéroport de Bamako les qualifiant de « mercenaires » aux intentions menaçantes, faute de papiers en règle justifiant leur présence sur le sol malien.
Avec Mali actu