L’Afrique est un continent qui s’identifie à travers ses valeurs et ses vertus. Mais suite à des mutations liées aux diverses raisons, l’africain est en train de perdre son repère en négligeant la transmission de l’héritage à la nouvelle génération. Par conséquent, celle-ci est influencée par la modernité.

C’est pour faire face à cette problématique du 21ème siècle que la compagnie La Muse a organisé ce jeudi à Conakry un atelier de réflexion sous le thème : ‘’A nos héritages’’. Cette session est en prélude de la 7ème édition de l’Univers des Mots qui se tiendra du 31 octobre au 4 novembre dans la capitale guinéenne.  

Ce jeudi soir, l’espace culturel studio Kirah a accueilli bon nombre d’hommes de culture : artistes, auteurs, chanteurs, metteurs en scène, scénographes, comédiens, peintres…

Assis sur des nattes, pendant 3h, ces professionnels cultuels ont longuement échangé sur le thème principal. Cela est marqué par des brillantes interventions des participants qui se sont défoulés sur le sujet.  L’atelier a surtout permis de faire émerger des réflexions et des interrogations sur l’héritage.

Dans son intervention, le boss de La Muse, Bilia Bah est sur le choix du thème :

« A nos héritages ? Parce que nous connaissons un monde avec pas mal de mutations. Partout dans le monde, il n’y a pas mal de chose qui se passe. On s’est dit ça serait bien à l’occasion du festival de faire une pause et avoir un thème comme ‘’A nos héritages’’. Un thème qu’on peut discuter et qu’on peut interroger. Qu’est-ce qu’on a reçu comme héritage ? Et qu’est-ce nous, on va transmettre comme héritage ? A partir du moment on s’est posé ces questions, on va adopter une attitude plus responsable… »

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C’est dans ce même ordre d’idée que le modérateur de cet atelier, Hassan Hilal Sylla, par ailleurs Directeur exécutif du festival de Dubréka renchérit.

« Le questionnement qu’on a eu à faire, c’est de savoir qu’est-ce qu’on a eu comme héritage à la fois culturel, économique, social et humain. De l’autre côté aussi, c’est faire une réflexion de ce que pourrait être cet héritage. »

En tant que modérateur, le présentateur du journal télévisé sur Djoma s’est également réjoui du niveau des débats.

A l’image des autres participants, l’écrivaine, Binta Hann a apprécié l’initiative d’organiser ce genre d’atelier.

« C’est un thème très intéressant « Nos héritages « . Je pense que nous oublions de donner à nos enfants ce que nous avons eu. Alors qu’on a beaucoup hérité de nos parents (le respect, l’éducation) toutes ses vertus.

L’héritage ce n’est pas seulement matériel, c’est toutes ses vertus qu’on peut transmettre à nos enfants. »

C’est sur une note de satisfaction que cet atelier a pris fin avec des recommandations qui seront rendues publiques dans les jours à venir.

Les organisateurs et les participants ont promis de pérenniser cet atelier.

 

Ibrahima Soya

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