Suspendu depuis plusieurs semaines suite à l’explosion du dépôt d’hydrocarbure à Kaloum non loin de la maison centrale de Conakry, le procès du 28 septembre a repris ce lundi 8 janvier.
Cette première audience de l’année 2024 au tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry débute avec Mohamed Condé, alias Escobar.
A l’époque des massacres au stade 28 septembre, ce capitaine était le commandant du salon du président Moussa Dadis Camara au camp Alpha Diallo.
A la barre, Mohamed Condé a donné sa version des faits tout en insistant de ne dire que la vérité sans accuser quelqu’un.
Dans sa narration, le capitaine précise qu’il n’a pas été au stade. Sur ce, il ignore ce qui s’est passé à ce niveau.
Interrogé sur la présence du président Dadis au stade, Mohamed Condé affirme qu’il n’a pas vu le capitaine sortir du salon. « Dadis n’est pas sorti devant moi », déclare le témoin.
Il confirme que le matin du 28 septembre, c’est Toumba qui a empêché le président de sortir. Lorsque le capitaine Dadis est revenu à 10h pour monter dans sa voiture de commandant, il a été encore empêché par les membres du salon.
Selon le témoin qui dit avoir retiré les clés de la voiture, il a été giflé par le Chef de la junte militaire. « De 10h à 15 h, j’ai fais 3 fois le contrôle, le président était assis à son bureau ».
Après les questions persistes des avocats et du parquet, Escobar indique que dans le bureau du président, il y a une porte de sortie qui permettait à Dadis de sortir sans que les agents du salon ne soit au courant.
Dans sa déposition, Mohamed Condé affirme que dans le salon iil y avait 33 hommes y compris le commandant Toumba Diakhité.
Ibrahima Soya