Ce mardi 17 septembre 2024, le Tribunal de Première Instance (TPI) de Dixinn a rendu son verdict dans une affaire judiciaire qui opposait le ministère public à Pépé Francis Haba, président de l’Union Guinéenne pour la Démocratie et le Développement (UGDD), et plusieurs co-accusés. Cette affaire, qui a attiré l’attention de nombreux observateurs, concernait des accusations de menace et d’atteinte à la sécurité publique.

Pépé Francis Haba condamné à 6 mois de prison avec sursis

Le président de l’UGDD, Pépé Francis Haba, a été reconnu coupable des faits qui lui étaient reprochés et condamné à une peine de 6 mois de prison, assortie d’un sursis.

En plus de cette condamnation, le tribunal l’a également condamné à payer une amende de 20 millions de francs guinéens. Ces accusations portaient sur des actes de menace et d’atteinte à la sécurité publique, un chef d’accusation sérieux qui a valu à l’homme politique cette sanction, bien que celle-ci soit assortie de sursis, lui évitant ainsi une incarcération immédiate.

Des condamnations pour les co-accusés, des acquittements pour d’autres

Parmi les co-accusés, Simone Pierre Camara a écopé d’une peine d’un an de prison, dont 11 mois avec sursis, et devra payer une amende de 10 millions de francs guinéens.

De même, Bienvenu Théa a été condamné à un an d’emprisonnement, dont six mois avec sursis, assorti d’une amende de 10 millions de francs guinéens.

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En revanche, pour les trois autres accusés, Pierre Konomou, Ange Kolomou et Joseph Maomou, la justice a pris une décision différente. Le tribunal les a déclarés non coupables des accusations portées contre eux. Ces derniers ont été renvoyés des fins de poursuite pour des délits jugés non constitués. Le juge a ainsi ordonné leur libération immédiate, soulageant leurs proches et sympathisants présents dans la salle d’audience.

Des sanctions supplémentaires pour les condamnés

Outre les peines de prison et les amendes, le tribunal a ordonné d’autres mesures à l’encontre des condamnés. Une publication officielle du verdict sera faite dans le Journal Officiel de la République, et ce, à leurs frais. Par ailleurs, le juge a interdit aux condamnés l’accès à la plateforme MPPD pour une durée de six mois, en guise de sanction supplémentaire.

Enfin, les téléphones des condamnés, utilisés comme preuves dans cette affaire, ont été confisqués par la justice.

Si certains accusés sortent libres dans cette affaire, d’autres devront se conformer aux peines prononcées par la justice guinéenne. Pour rappel, ils étaient poursuivis pour avoir tenu des propos sur les réseaux sociaux et tenue des réunions en rapport avec le verdict du procès du 28 septembre 2009 à la veille du 31 juillet 2024, pour planifier des manifestations au cas où le tribunal condamnait l’ex-chef de la junte militaire au pouvoir entre 2008 et 2009, le Capitaine Moussa Dadis Camara. Des accusations que les prévenus ont tous rejeté en bloc les accusations portées contre eux.

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Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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