À la suite de leurs confrères de Conakry, les journalistes de la commune urbaine de Labé ont battu le pavé ce jeudi 09 novembre 2017 pour dénoncer les tentatives de musellement de la presse. Ils disent dénoncer les multiples et récurrentes violences perpétrés contre les hommes de médias a constaté sur place la rédaction locale de votre quotidien électronique lecourrierdeconakry.com.

Cette marche pacifique dénommée ‘’ la marche de la colère’’ a regroupé des dizaines de journalistes et auditeurs des radios locales. Elle a démarré comme prévu à 10 heures au rond-point Hoggo M’Bouro de Labé. De là, les journalistes qui scandaient des propos hostiles à l’endroit de la présidente de la Haute Autorité de la Communication (HAC) et contre les  gendarmes, se sont dirigés vers le rond-point de hôpital régional, ensuite le siège de la préfecture pour terminer vers 11 heures au bloc administratif du gouvernorat.

Sur place, un mémorandum a été lu par Kadiatou Keita, porte-parole des manifestants: « Des cas de violations sur la corporation au quotidien sont perpétrés mais n’ont jamais altéré la volonté de servir le peuple de Guinée comme on s’y est engagé mais hélas, la presse y a laissé trop de plume cette dernière décennie ».

Pour marquer le coup, la porte-parole de la presse a rappelé un certain nombre d’incidents qui touchent directement les journalistes qui exercent à Labé.

« Faudrait-il dans un lot de cas rappeler certains que l’opinion a en mémoire : telle que la première visite du professeur Alpha Condé à Labé où la presse a été molesté sous ses yeux et pas une fois dans ses discours qui ont suivi il n’a regretté ce fait » a-t-elle indiqué.

Cette marche est aussi un acte de solidarité aux  derniers évènements dont l’arrestation du coordinateur du groupe de presse Gangan, la suspension de  radio espace FM et  des menaces contre la télévision privé Évasion Guinée.

« Au vu donc de la situation que tout homme sensé connaît, cela démontre un recul net des acquis démocratiques. Monsieur le gouverneur, nous journalistes évoluant à Labé souhaitons que vous soyez notre porte-parole pour assurer un de vos devoirs en tant que gouverneur de région et administrateur ; notamment la garantie de la liberté de la presse» a-t-elle laissé entendre sous les ovations de la foule.

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Au nom des autorités régionales et préfectorales de Labé, c’est Naroumba Traoré le directeur de cabinet du gouvernorat de Labé qui a pris la parole en ces termes : « Au nom de monsieur le préfet de Labé en mission en Europe, au nom des autorités ici présentes et de l’ensemble des populations de Labé, Je voudrais très sincèrement me réjouir de votre présence parmi nous ce matin. Une présence civilisée, une présence démocratique. Vous avez traversé la ville de Labé, personne n’a été blessé, personne n’a été violenté, personne n’a été empêché d’aller là où il veut. Cela veut simplement dire que notre démocratie est en marche. La raison fondamentale de votre marche est légitime ; légitime parce que les auteurs de l’acte, nos frères et sœurs de la gendarmerie ont eux-mêmes reconnu leur faute et ont présenté des excuses à la presse nationale. Je voudrais prendre l’engagement solennel que ce mémorandum ira à qui de droit » a-t-il soutenu.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com

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