Au lendemain de sa prise de fonction, le ministre de l’Information et de la Communication avait entamé une prise de contact avec la presse privée guinéenne afin de réduire les disparités qui existent entre les médias d’Etat et privés.

Pour concrétiser cette démarche, une rencontre a été organisée ce jeudi 16 août 2018 entre les membres de l’Union des Radios et Télévision Libre de Guinée (URTELGUI) et le ministre Amara Somparé à son département. A l’issu des échanges, le ministre a annoncé la mise en place très bientôt d’un cadre de concertation permanent avec les médias.

Le ministre Amara Somparé précise que la rencontre avec l’URTELGUI est une démarche qui consiste à tenter un rapprochement des médias du service publique et des organes de presse privées. « Ce rapprochement va se concrétiser bientôt par la mise en place d’un cadre de concertation permanent qui sera une plateforme de dialogue entre les différents organismes de presse publiques et privées sous la tutelle du ministère de l’information et de la communication comme l’a dit tantôt le président de l’URTELGUI ce type de structure est indispensable pour essayer de gommer les incompréhensions qui existent de part et d’autre », a-t-il expliqué.

Pour lui, la presse privée n’est pas une presse d’opposition comme on veut le dire et celle publique de propagande. « Ce sont tous des journalistes qui essaient de faire leur boulot du mieux qu’ils peuvent dans les conditions que l’on connait, difficiles en Guinée. Et nous l’espérons, ce cadre permettra de poser les problèmes sur la table, d’en discuter en personnes responsables et d’essayer d’apporter des solutions adéquates pour améliorer les conditions de travail des journalistes, mais d’améliorer aussi leur niveau, renforcer leur capacité, leur permettre de mieux appréhender les règles de déontologie qui permettront de garantir le respect des lois républicaines et le maintien de l’ordre publique dans la cité. Le président de l’URTELGUI l’a dit tout de suite, un mot ou une virgule mal placée peut déclencher des émeutes dans un pays. Donc, la presse a une responsabilité extrêmement importante et je pense que ce type de plateforme de dialogue permettra à nous tous d’améliorer les conditions dans lesquels les journalistes évoluent en Guinée », a-t-il indiqué.

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Pour sa part, le président de l’URTELGUI, Sanou Kerfalla Cissé a affirmé que ce genre de rencontre est une première de sa mémoire de journaliste. « Nous avons l’habitude de demander des rendez-vous auprès des ministres. Mais cette fois ci, le ministère a eu l’initiative d’inverser la tendance parce que les choses évoluent. Avant, quand on avait besoin du pape on se rendait à Rome, mais maintenant on voit le pape venir vers les gens », a lancé le président de l’URTELGUI.

Sanou Kerfala Cissé salue la démarche participative du ministre Somparé. « Nous saluons à plus d’un titre cette démarche participative à laquelle le ministère a bien voulu nous faire participer.  Nous avons le document, nous allons l’examiner et j’en suis sûre que tout ce qui est bon pour le rayonnement de notre presse, pour le bien être du guinéen, le développement de l’audio-visuel et la presse dans son assemble dans ce pays. L’URTELGUI va s’inscrire dans ce cadre », a-t-il promit.

Nantenin Traoré

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