La faible rémunération de leur travail pourtant pénible est à la base de leur colère. Ils sont la cheville ouvrière de la mise de la disponibilité des marchandises sur le marché. Ils débarquent et le chargent les marchandises sur les camions et autre gros porteurs et doivent vivre du fruit de leur travail.

Voilà pourquoi les portefaix ont arrêté le travail le dimanche 14 octobre 2018 pour se faire entendre. Ils ont ainsi paralysé les activités au niveau du marché central de Labé où plusieurs camions attendaient d’être déchargés.

Apres s’être assuré que toutes les activités de chargement ou de déchargement sont aux arrêts au marché central, les portefaix se sont mobilisé en masse au siège de la commune urbaine où ils se sont entretenu avec les responsable du commerce.

« On est fier de vous car c’est vous qui nous avez mis devant. Si vous voyez que la dernière fois on s’est retrouvé au stade c’est parce qu’on vous considère et nous n’accepterons pas qu’un commerçant vous fasse travail sans vous payer convenablement » rassure El Hadj Thierno Amadou Daka Diallo, le président de la chambre régionale du commerce de Labé.

Dans la foulée, Yero Bailo Kanté (portefaix) a tenté de situer le problème : « on peut venir à 4 voir 5 personnes pour décharger un camion alors qu’on n’a que 8 000 GNF par tonne. Si le camion n’a que 4 tonnes, personne d’entre nous ne peut avoir 5 000 GNF à la fin du travail. Ça ne peut plus continuer ; il faut revoir cette situation » estime-t-il.

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Une information confirmé par Thierno Abdoulaye Sow le président des portefaix de Labé qui aborde ici un tout autre angle: « en plus de tout ce qui a été dit, moi j’aimerais que vous nous aidiez à structurer notre corporation secteur par secteur. Comme ça la gestion sera très facile. En plus de ça, certains d’entre nous ne respectent pas les prix préétablis et cela crée des conflits derrière. Si on se dit qu’un sac de riz doit être transporté à 1 000 GNF, la tonne à 20 000 GNF que cela soit respecté et par nous portefaix et par eux commerçants » explique-t-il.

Aux dernières nouvelles, les portefaix devaient se retrouver pour choisir des responsables de secteurs qui seront présentés aux responsables du commerce pour validation.

Bah Djenabou Labé, pour lecourrierdeconakry.com

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