Suite à la présentation officielle de la politique générale du gouvernement par le locataire du palais de la colombe, Amadou Oury Bah, à l’hémicycle, de nombreux citoyens ont réagi sur cette actualité brulante.
Dans notre rubrique à vous la parole, les intervenants apprécient différemment cette présentation de Bah Oury devant les membres du Conseil National de la Transition.
Mamadou Lamarana Barry, étudiant en relations internationales, troisième année de licence en sciences politiques à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia, Conakry.
Concernant cette déclaration, j’ai observé de nombreux programmes mis en place, pas seulement par le gouvernement, qui est le nouveau gouvernement. Mon observation est que ce nouveau gouvernement a de grandes ambitions, pas seulement dans l’organisation de la société mais aussi dans l’éducation. Au-delà de l’éducation, il y a également l’aspect du vivre ensemble. Dans le discours du Premier ministre devant les conseillers nationaux, j’ai noté plusieurs points cruciaux. Cela inclut notamment la construction d’infrastructures routières et universitaires, avec des exemples à Conakry, Kankan et Labé. C’est donc une déclaration qui a suscité beaucoup d’espoir. J’espère vivement que ces promesses se matérialiseront. Nous attendons donc beaucoup de ce gouvernement et nous lui faisons confiance.
Amara Siba Grovogui, étudiant en relations internationales, troisième année de licence en sciences politiques,
Le discours est riche en projets significatifs pour la Guinée, tels que la construction d’usines et d’infrastructures routières. Il a également mis en lumière trois axes principaux : social, politique et économique. Ces axes visent le bien-être des citoyens, la cohésion sociale et le développement économique du pays. L’ambition des autorités de transition pour transformer la Guinée est évidente. Il est crucial que les citoyens soutiennent ces efforts. Ces initiatives méritent des encouragements et félicitations pour leur réussite.
Mohamed Émir Soumah, journaliste à Kaback TV,
La récente intervention du Premier ministre Bah Oury devant le Conseil National de Transition (CNT) démontre clairement que la transition est sur la bonne voie. Ce qui m’a particulièrement marqué dans son discours, ce sont ses ambitieux programmes sociaux, en particulier la construction d’une usine de traitement des déchets dans notre pays. Comme vous le savez, la Guinée est submergée par des montagnes de détritus. Cela résulte d’une absence de politique adéquate. Si ce projet se concrétise, cela nous aidera certainement à combattre l’insalubrité dans la capitale. À Conakry, les habitants vivent au quotidien avec ces déchets qui s’aggravent de jour en jour. Dans nos marchés, comme dans nos foyers, nous sommes envahis par ces ordures. Ainsi, si le Premier ministre parvient à réaliser ce projet pour endiguer ce fléau, je suis convaincu que la Guinée pourra faire de grands progrès.
Mamadou Baïlo Bah, journaliste reporter.
J’avais de grandes attentes pour son discours concernant un retour rapide à l’ordre constitutionnel avant le 31 décembre 2024. Cependant, il est très regrettable de constater, à travers le discours du Premier ministre Amadou Oury Bah, que le CNRD n’est pas disposé à céder le pouvoir en 2024. En ce qui concerne les médias, nous espérions qu’il proposerait une solution pour aider les professionnels des médias dans cette crise. Malheureusement, cela n’a pas été le cas. Au lieu de cela, il continue de critiquer les médias sans tenir compte de la situation précaire des journalistes. Pourtant, en tant que garant du dialogue social, il devrait s’efforcer de trouver un accord entre l’exécutif et la presse. Il ne devrait donc ménager aucun effort pour empêcher que la crise actuelle de la presse ne s’aggrave. Aujourd’hui, des milliers d’emplois sont en péril.
Alpha Oumar Diallo, journaliste reporter d’images.
Nous avons suivi de près l’actualité avec la présentation de la politique générale du gouvernement de Bah Oury. Il est de tradition que le Premier ministre se présente devant les conseillers nationaux du CNT pour exposer cette politique. Cela permet d’informer davantage la population guinéenne sur les intentions du gouvernement pendant son mandat. Le Premier ministre Amadou Oury Bah est resté ferme, conforme à la feuille de route qui lui a été probablement présentée avant sa nomination, notamment en ce qui concerne le dialogue, le retour à l’ordre constitutionnel et les médias. Concernant les médias, où l’attente était forte, il est resté ferme. Il est clair qu’on ne peut l’accuser ; il a exprimé ce qu’il devait, en soulignant la responsabilité des journalistes. En tant que chroniqueur, il faut assumer une responsabilité sociale. Certaines informations ne doivent pas être divulguées publiquement, même si elles sont vraies, pour éviter un impact négatif sur la population. C’est pourquoi il est toujours dit qu’il faut respecter l’éthique et la déontologie du métier. En période de transition, il est crucial de faire preuve de prudence. Il ne s’agit pas nécessairement de soutenir le pouvoir, mais de rester fidèle aux faits. Si l’on détient toutes les preuves de ce que l’on avance, c’est idéal. Mais en l’absence de preuves, il vaut mieux s’abstenir de révéler ces informations publiquement.
Richard Tamoné, journaliste
La présentation de la politique générale par le Premier ministre, Amadou Oury Bah, n’a pas pleinement satisfait les attentes. Le public attendait avec impatience deux annonces majeures : le calendrier pour le retour à l’ordre constitutionnel et la stratégie pour unifier les Guinéens dans cet objectif. Cependant, bien que ces sujets aient été évoqués dans son long discours, il semble qu’ils n’aient été abordés que superficiellement, peut-être pour éviter les critiques pour ne pas les avoir mentionnés. Finalement, le discours s’est conclu par un appel à la sagesse collective, dans l’espoir de préserver la paix et la tranquillité dans la communauté, évitant ainsi des troubles inutiles au peuple de Guinée.
Propos recueillis par Foulamory Bah