Les leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont rencontré jeudi 1er octobre 2020 la mission conjointe de la CEDEAO, Union africaine et des Nations unies à Conakry. Abdourahmane Sano a exprimé aux émissaires ses frustrations pour le silence de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

« Si aujourd’hui cette réunion avait été organisée rien que par la commission de la CEDEAO, le FNDC ne serait pas dans cette salle. Parce qu’en nous réjouissant de votre présence ici, nous avons la certitude que la commission [de la CEDEAO] n’a pas suffisamment relayé nos cris de cœur et les cris de cœur du peuple de Guinée pour qu’il y ait une mobilisation rapide comme ça a été fait au Mali pour éviter 93 morts, pour éviter des centaines de blessés, pour éviter des dégâts matériels, pour éviter les kidnappings que nous avons connus ici, les atteintes des droits de l’homme au vu et au su de tous. Non seulement aucun de nos courriers n’a eu le mérite d’un minimum de réponse, mais le peuple de Guinée a été pris au mépris. Même nos démarches au niveau de la Cour de justice de la CEDEAO n’ont pas eu d’échos. Si vous prenez la responsabilité de ramener la crise de la Guinée à une question électorale, vous endosserez la responsabilité d’un coup d’Etat en Guinée, puis d’un autre embargo contre le peuple de Guinée, parce que l’injustice provoque toujours les frustrations. Et les frustrations conduisent toujours à des réactions. Notre action est pacifique et nous ne sortirons jamais de cette logique de paix. Mais nous refuserons de vendre notre dignité devant une dictature quelle qu’elle soit, devant la violence quelle qu’elle soit ».

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