Il n’y aura vraisemblablement pas d’élection communale dans le premier trimestre de l’année  2017 comme l’indique  l’accord politique  du 12 octobre 2016.  A cette date mouvance et opposition, la communauté internationale et la société civile ont approuvé cet accord qui comprenait 12 points essentiels dont le fichier électoral, les élections et l’organe qui les organise, la Haute Cour de justice.

Mamadou Aliou Laly Diallo responsable de la jeunesse de l’UFDG de Labé déplore que la loi soit mise de côté au profil des accords qui n’aboutissent jamais.

« Nous avons toujours organisé des manifestations de rue pour que la constitution soit respectée, car elle a été toujours violée, par le pouvoir en place. Après la marche que nous avons organisée le 15 août 2016, le monde a compris que la Guinée était au bord du gouffre. Ils nous ont demandé de mettre la balle à terre, chose que nous avons acceptée. Mais nous savons pertinemment que le gouvernement du professeur Alpha Condé et le président Alpha Condé lui-même n’honore pas ses engagements. Depuis six ans, il a tenu ses propos électoralistes, qu’il n’a pas tenus, il a toujours signé des accords qu’il a toujours violés avec son gouvernement, et j’ai l’impression que ce sera la même chose cette fois-ci ».

Pour Mamadou Morou Sow, de l’Union des Forces Républicaines, il est évident que les élections ne peuvent pas avoir lieu au mois de février.

«Entre le jour du décret et le jour de la tenue de l’élection, il doit avoir  s’écouler soixante jours. Ils ne peuvent pas réaliser ses accords, de la manière dont ils avaient signé. Les accords n’étaient pas réfléchis » déclare-t-il.

Du côté du Bloc (BL) Labé, Sékou Marouf Thiam le fédéral du Bloc Libéral n’est pas surprit de la tournure que prend les accords politiques.

« Nous nous sommes toujours battu pour la légalité. Quand tu remets en cause un acquis du peuple, tu seras toujours à la recherche d’une solution. Le BL s’était battu corps et âme contre les accords politiques du 12 octobre 2016, parce que, nous savons que passer par le  consensus et mettre la loi de côté, nous allons nous perde. Mieux vaut aller avec le respect de la loi, quelle que soit la rigueur de cette loi, il faut aller avec. Il était prévisible pour nous (BL) que les élections ne pouvaient pas se tenir au mois de février. Il ne revient ni au pouvoir ni à opposition de proposer une date, cela revient à la CENI » a-t-il expliqué, avant de déclaré que la CENI n’était pas indépendante.

La modification du code électoral par le parti au pouvoir et son rejet par l’opposition présage pas un climat meilleur.

Que disait l’accord au sujet des élections ?

L’état actuel du fichier électoral permet son utilisation.

« Les parties observent que l’état actuel du fichier électoral permet son utilisation sans trop d’incidences pour les prochaines élections locales », prévoit le point 7 de l’accord. Il stipule aussi que le fichier en question sera audité et assaini d’ici le 31 mai 2017, en vue des législatives 2018 et de la présidentielle 2020.

Amadou Sow, Correspondant à Labé