Après avoir instruit des poursuites judiciaires pour diffamation contre Mohamed Mara, journaliste du groupe Hadafo le Garde des Sceaux, Alphonse Charles Wright n’est pas prêt à abandonner ce dossier. Dans une conférence de presse tenue ce mercredi à Conakry, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a réitéré sa volonté d’aller jusqu’au bout de cette affaire.

Pour rappel, lors d’une récente émission des Grandes Gueules, les chroniqueurs ont fait de grosses révélations sur les dépenses effectuées par Charles Wright lors de sa tournée à l’intérieur du pays avec une forte délégation dont les cadres de son cabinet, les directeurs nationaux, une dizaine de journalistes et autres.

Mais face à la presse locale hier mercredi, le magistrat a totalement nié les faits qu’on lui reproche tout en déplorant l’attitude des journalistes d’Espace FM qui selon lui n’ont pas recoupé l’information.

« Ceux qui se sont lancés dans leur danse spirituelles de diffamation à outrance avec la tenue qu’ils arborent ont dressé le drap au plus haut sommet, pensant qu’on va jeter de l’anathème sur ce que nous sommes en train de faire. Je suis désolé… Mais comme le dossier est au niveau de la justice, le dossier va suivre son cours normal jusqu’au bout ». a indiqué le ministre.

Poursuivant son intervention, il revient sur le but de son séjour à l’intérieur du pays : « L’un des objectifs était de voir comment les travaux avancent sur le terrain pour nous permettre de prendre la décision. Mais ce qui est très important de tout ça, nous étions parties pour recueillir la perception que les populations se font de la boussole dans leur préfecture. Le président a dit que c’est la justice qui est la boussole, le citoyen de Mandiana pour que la boussole soit effective. Il faut que ces droits en tant que simple agriculteur soit respecté, sinon cette boussole dont on parle est en train de conduire un navire qui va tanguer dans l’océan pacifique…J’ai écrit au ministre de l’administration du territoire que nous voulons voir toutes les autorités locales dans les espaces publics pour que chacun donne son avis sans tabou, sans crainte sur le fonctionnement de la justice…Quand, je suis en tournée je suis en activité, je ne pars pas en tourisme pour me promener… »

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Selon lui, ce voyage lui a permis de mieux connaître la violation des droits de l’homme en Guinée notamment chez les détenus qui sont logés dans les geôles inadéquates. A cet effet, il a signalé le manque d’infrastructures notamment à Macenta où il a dépensé sur place 60 millions de gnf pour contre une prison. « Même si c’est l’argent du fonctionnement je vais prendre pour sauver des vies, je le ferai ». a répliqué le Garde des Sceaux.

Dans son compte rendu, le ministre a également évoqué les dépenses imprévues notamment à Kankan où des hôtels ont été loués à plus de 90 millions de gnf.

En dehors de ces chiffrés, le Garde des Sceaux n’a pas dévoilé le montant global de cette mission à l’intérieur du pays. Il a tout de même promis de mettre le rapport financier à la disposition des médias.

Ibrahima Bah

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