Après de nombreuses tractations autour de cette affaire, marquées par des manifestations et des négociations, les employés du groupe Cis médias ont finalement décidé de porter plainte contre leur employeur, le PDG du groupe CIS Médias, l’homme d’affaires Antonio Souaré, auprès de l’Inspection du travail située au sein du ministère du Travail et de la Fonction publique. Ils exigent le paiement d’environ deux ans de salaires impayés.
Selon le collectif de ces employés de CIS média, un accord aurait été conclu entre le SPPG et le propriétaire pour un paiement échelonné des salaires. Après des négociations, un compromis semblait avoir été atteint. Cependant, à leur grande surprise, leur employeur a rétracté son accord à la dernière minute. Ils ont été stupéfaits de découvrir un protocole d’accord prévoyant une séparation à l’amiable au lieu de l’accord initial. Cela les a incités à contacter l’Inspection générale du travail ce mercredi 17 avril 2024.
« Nous avons choisi d’intensifier nos actions en prenant rendez-vous aujourd’hui avec l’Inspection générale du travail. Nous sortons tout juste de leur bureau. L’objectif était de déposer une plainte pour exposer la situation difficile que nous endurons depuis près de deux ans. La plainte a été acceptée et nous avons été informés qu’une séance de travail est prévue mardi prochain avec notre employeur pour une confrontation, car c’est leur rôle. En résumé, nous revendiquons nos droits », explique le porte-parole du collectif, Pierre Fatewa Diawara.
Furieux contre l’homme d’affaires guinéen, Antonio Souaré, ces travailleurs affirment leur détermination à aller jusqu’au bout dans cette affaire.
« Pendant les discussions, notre employeur a proposé de ne payer que cinq mois de salaires. Nous avons fait des concessions et avons failli accepter. Dotés de bon sens et de bonne foi, nous avons accepté d’étaler les cinq mois de paiement sur six mois. Imaginez le sacrifice consenti. Il était convenu que notre employeur rédige un protocole d’accord signé par le SPPG, portant sur les cinq mois et les modalités de paiement. À notre stupéfaction, le protocole reçu pour signature mentionnait un « accord de séparation à l’amiable ». Nous avons alors réalisé qu’il tentait de nous tromper, en omettant la question des arriérés discutés auparavant. Ils cherchaient à confondre les arriérés avec le licenciement. Pour eux, les cinq mois représentaient non seulement les arriérés mais aussi les indemnités de séparation. Or, nos discussions n’avaient traité que des arriérés de salaire. En toute logique, nous avons refusé de signer ce protocole », a-t-il déclaré.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com