- Accusé de viol, le jeune lycéen Mohamed Kaba risque 10 ans de reclusion criminelle. Lors de l’audience de ce mardi 15 octobre 2024 au ribunal de Première Instance (TPI) de Mafanco, le ministère public a requis 10 ans de prison contre Mohamed Kaba, un élève de la 12e année agé de 20 ans. Il est poursuivi pour avoir sexuellement abusé Aminata Sylla qui selon l’accusé serait sa petite amie, également âgée d’une vingtaine d’années. Les faits sont qualifiés en vertu de l’article 268 du code pénal, prévoyant des peines sévères pour ce type de crime.
En détention à la maison centrale depuis avril 2024, Mohamed Kaba a reconnu les faits lors de son audience. Dans un récit qui a secoué la salle d’audience, il a déclaré :
« Aminata est ma petite amie depuis trois ans. Nous avons eu plusieurs relations intimes par le passé. Ce soir du 17 avril 2024, vers 21 heures, je voulais la voir, mais elle a refusé. J’ai alors demandé à un ami de la convaincre de sortir avec nous. Elle a finalement accepté, et nous sommes allés au bord de la mer. J’avais des désirs sexuels, mais elle a refusé. Dans un excès de colère, je l’ai frappée avec une chaîne, comme on avait l’habitude de le faire lors de nos jeux. Après cela, j’ai rappelé mon ami Mohamed pour qu’il m’accompagne. Je regrette profondément mes actes. »
Malgré ces aveux, la défense a tenté de plaider en faveur de circonstances atténuantes, en soulignant que le jeune homme est encore étudiant et que sa place devrait être dans une salle de classe, pas en prison. Son avocat s’est appuyé sur l’article 116 du code pénal pour demander une réduction de la peine.
Bien que la famille d’Aminata Sylla ait décidé de retirer sa plainte, cela n’a pas suffi à stopper la procédure. Le juge, après avoir entendu les différentes parties, a déclaré les débats clos. Le procureur Kanfory Ibrahima Camara a alors requis une peine de 10 ans de réclusion criminelle, insistant sur la gravité des faits.
Le verdict dans cette affaire est attendu pour le 23 octobre 2024, une date à laquelle la justice décidera du sort du jeune lycéen Mohamed Kaba. Ce dossier rappelle tristement la problématique des violences sexuelles, même dans les milieux scolaires.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com