Suite au viol d’une adolescente âgée de 14 ans par un religieux dans une mosquée du quartier Yimbaya-Tannerie dans la Commune de Matoto, le secrétariat général des affaires religieuses de la commune de Matoto a décidé de suspendre tous les imams de cette mosquée pour les grandes prières de vendredis.

Selon l’imam Mohamed Yansané membre de la ligue islamique de la Commune de Matoto qui a dirigé la prière de ce vendredi 10 décembre 2021, seul les imams envoyés par le secrétariat général des affaires religieuses de la Commune de Matoto devront diriger les serments et les grandes prières de vendredis jusqu’à nouvel ordre.
Poursuivant il affirme : « La ligue islamique de la Commune de Matoto avait dépêché depuis hier jeudi une délégation dans le quartier, auprès du collège des imams de la mosquée, de la famille de l’accusé et de la famille de la fille victime. Après nous avons fait notre rapport sur les informations que nous avons reçues auprès des personnes concernées. A cet effet,  le père de l’accusé qui est d’ailleurs le premier imam de la mosquée mais qui est soufrant nous a dis qu’il n’en sait rien dans ça. On s’est pas vu avec son fils pour avoir sa version de fait. C’est en fonction des témoignages de la fille, de ses parents, des voisins et les autorités du quartier que nous avons fait notre rapport et déposé au niveau du secrétaire général des affaires religieuses de la commune de Matoto. C’est ainsi la décision a été prise de n’autoriser aucun imam de cette mosquée de conduire la prière de vendredi jusqu’à nouvel ordre. C’est pourquoi la ligue communale de Matoto nous a mandaté de venir diriger la prière de ce vendredi. »
D’habitude, les serments du vendredi viennent toujours du secrétariat général des affaires religieuses. Les serments des imams de l’ensemble du pays sont tous identiques. Mais pour le serment d’aujourd’hui il est exceptionnel « sur décision du secrétaire général de la ligue islamique de la Commune de Matoto à l’occurrence Elhadj Gassimou Cissé, le serment d’aujourd’hui est exceptionnel. Il est spécialement basée sur « L’accusation », « L’honnêteté » et « le vivre ensemble » qui est une obligation pour tout guinéen » explique l’imam Mohamed Yansané avant d’apporter un éclaircissement sur le statut de l’accusé.
« Nous vous informons que la personne accusée n’était pas un imam, c’était un assistant. Parce que, nous qui sont chef de zone on était pas informé de son cas. Ce qui veut dire que son nom ne figure pas sur la liste des imams de la commune de Matoto au secrétariat général des affaires religieuses de la commune de Matoto. Il n’était qu’un simple assistant des imams. C’est quand Elhadj Baldé le 3ème imam est décédé, pour compléter les imams de la mosquée, il venait assister son papa (l’imam ratib de la mosquée) qui est malade pour conduire la prière. Donc il ne faudrait pas que les gens confondent un imam et un assistant de l’imam. »
Pour clore, il invite ainsi les fidèles musulmans d’épargner la mosquée qui est une maison de Dieu de cette affaire.
« J’ai demandé aux fidèles musulmans de cette mosquée de ne pas abandonner la mosquée à cause de cet acte posé. Cela n’a rien à voir avec la mosquée. Ça ne concerne que les deux personnes qui ont commis l’acte. Donc je leur ai demandé de continuer à entretenir la mosquée comme ils le faisaient avant et venir continuer à prier dans la mosquée comme avant ».
Il faut noter que les fidèles musulmans ont répondu massivement à la prière de ce vendredi 10 décembre 2021. Le 1er imam de la mosquée, le père de l’accusé Mohamed Barry était également présent.

Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com

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