L’appel à manifester des Forces Vives de Guinée (FVG), le 5 septembre prochain n’est pas du même goût chez tous les politiciens. C’est le cas du leader du GUIDE, (Guinée Unie pour l’Intégrité et le Développement), Ibrahima Tènèmba Kourouma qui estime que la date du 5 septembre ne devrait pas être un jour de manifestation.
Alors que la date fixée par les Forces Vives de Guinée pour la marche coïncide à la fête anniversaire de l’an deux de la prise du pouvoir par le CNRD, le vice-président de la coalition CTR (Collectif des Partis Politiques pour une Transition Réussie) actuellement président par intérim de ladite ccoalition qui regroupe de nos jours près d’une dizaine de partis politiques, a un avis très mitigé par rapport à cette manifestation.
Car pour lui, « Manifester est bien. Mais le bon moment pour choisir la manifestation est meilleur. Pour moi, le 5 septembre est une date historique et de fête pour le CNRD (Comité National pour le Rassemblement et le Développement). Choisir cette date pour une manifestation s’apparente à une provocation. Parce qu’il y a eu des dates avant le 5 septembre, il y aura aussi des dates après le 5 septembre »
En annonçant la marche dite pacifique du 5 septembre prochain, les forces vives de Guinée ont indiqué que l’objectif de cette manifestation vise à exiger la rectification de la transition en vue d’un retour diligent, consensuel et paisible à l’ordre constitutionnel en Guinée.
Poursuivant son raisonnement, il appelle les guinéens au calme et à la retenue mais particulièrement ses collègues de la classe politique.
« J’interpelle tous les guinéens à la patience, à la tolérance et à l’acceptation. Puisqu’aujourd’hui notre pays est à l’épreuve. La transition, c’est une période très difficile, une période très sensible. C’est une période qui doit être un moment de réflexion où on doit agir de façon intelligente parce que la réussite de cette transition sera la réussite de tous les guinéens. Son échec aussi on ne le souhaite pas, sera l’échec de tous les guinéens. Or, je pense qu’aucun guinéen ne souhaite l’échec de la Guinée. Ces militaires ne sont pas des gens qui sont universitaires en politique. Eux, ils n’ont que la volonté de s’engager pour leur patrie. C’est-à-dire le patriotisme. Et nous, qui avons une certaine connaissance en politique devons quand même ajouter notre intelligence politique à leur volonté politique pour pouvoir donner une réussite à cette transition et la réussite de cette transition sera la réussite de la Guinée. »
On attend de voir si les facilitatrices vont entamer des négociations entre ces acteurs politiques hostiles de nos jours au CNRD et le gouvernement de Dr Bernard Goumou.
Alors, attendons de voir.
Ibrahima Foulamory Bah