Les honorables députés ont adopté ce jeudi 5 juillet 2018 la proposition de loi sur la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Il s’agit de la loi 016 sur la CENI qui a été examinée et amendée par une commission intergroupe parlementaire. L’examen de cette loi a fait couler assez d’encre et de salive au niveau de la classe politique guinéenne ainsi qu’au niveau de la société civile.
Selon le Président de la commission adoc, Honorable Amadou Damaro Camara, ces amendements permettront de corriger d’éventuelles défaillances lors des échéances électorales futures. Raison pour laquelle, ces amendements ont étés acceptés par la majorité des députés présents au cours de la dernière plénière de la session des lois de l’année 2018.
Désormais, l’institution chargée d’organiser les élections et référendums en République de Guinée, sera composée de 17 commissaires au lieu de 25 auparavant. Parmi ces 17, 14 viendront des partis politiques dont 7 de la mouvance présidentielle et 7 de l’opposition. La participation de la société civile est réduite, elle passe de trois représentants à deux membres, quant à l’administration du territoire elle passe elle aussi de deux à un représentant.
C’est une proposition qui a fait couler assez d’encre et de salive au niveau de la classe politique guinéenne ainsi qu’au niveau de la société civile. Elle vient d’être enfin examinée et adoptée par les députés.
Selon le Président de la majorité présidentielle de l’Assemblée nationale, Honorable Amadou Damaro Camara : « C’est dans le souci d’avoir des élections beaucoup plus apaisées que cette nouvelle mouture a été proposée. Nous avons voulu avoir une CENI totalement technique mais la suspicion politique en Guinée pour le moment ne peut permettre une ceni totalement technique », a indiqué honorable Damaro.
Si la majorité des députés estiment que cette nouvelle loi vient à point nommé, l’honorable Aboubacar Sila Bah ne partage cet avis. Il fait parti de ceux là qui ne l’ont pas voté. Il donne ses raisons : « Je suis de ceux qui pensent que cette loi n’a pas été examinée comme il le fallait ; le texte n’a pas été discuté par tous les députés. ».
Avant l’adoption de cette nouvelle loi sur la CENI, le président de la république chef de l’état avait donné son autorisation d’examiner cette proposition en urgence par les députés.
Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com
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