Les autorités guinéennes ont procédé à un réajustement des prix des produits pétroliers à la Pompe, fixant ainsi le litre à 20% (essence, gasoil, pétrole à 10 000 GNF au lieu de 8 000 GNF). Suite à cette hausse, les centrales syndicales CNTG-USTG et autres structures affiliées se sont retrouvées ce lundi 2 juillet 2018, à la Bourse du Travail sis à Kaloum. Cette assemblée extraordinaire avait pour objectif, statuer sur la situation de l’augmentation et annoncer des mesures. Au terme de leur rencontre, ces centrales ont décidé de lancer un préavis de grève générale illimitée dès ce lundi pour obliger le gouvernement à revoir sa copie.
Le deuxième secrétaire général de la CNTG, Mamadou Mansaré après avoir fait un bref compte rendu de leur rencontre avec le premier ministre dit être surpris de cette décision : «Ce gouvernement est têtu. Nous avions arrêté quelque chose ensemble. Si vous arrêtez quelque chose et l’autre partie vient faire autre chose ce n’est pas normal. Donc nous avions été surpris désagréablement. Et donc nous avons décidés aujourd’hui à l’issue de cette rencontre avec la base qu’au cas où, les choses ne reviennent pas normalement, nous prendrons nos responsabilités, toutes nos dispositions légales. Pour le moment, nous demandons à ce que le carburant revienne à 8 000 francs guinéens aujourd’hui sinon nous déposerons un préavis de grève et nous lancerons une grève illimitée dès demain mardi sur toute l’étendue du territoire », a-t-il menacé.
Les syndicalistes dénoncent la violation du protocole d’accord signé en 2016 avec le gouvernement relatif au prix du baril. Cet accord prévoyait de geler le prix du carburant à la pompe tant que le prix du baril n’augmenterait pas.
Le Gouvernement a augmenté le prix du carburant ce week-end à hauteur de 20%. Il annonce tout de même que des mesures d’accompagnement vont suivre. Mais les syndicalistes n’entendent pas de cette oreille.
Déjà, la Commission de négociation conduite par Mamadou Mansaré, deuxième secrétaire adjoint de la CNTG devrait rencontrer ce soir le patronat guinéen pour lui rendre compte de leur décision. Et que celui-ci devrait à son tour remonté cela au niveau du gouvernement de Dr Ibrahima Kassory Fofana pour des négociations futures.
Oumar M’Böh pour lecourrierdeconakry.com
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