La décision du président sénégalais Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat fait réagir les acteurs politiques en Guinée et ailleurs. C’est le cas du leader de l’UDRG (Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée) qui estime que c’est une sage décision.
Pour Bah Oury, le troisième mandat est toujours problématique et le contexte politique au Sénégal a été tel qu’une candidature pour un 3ème mandat aurait davantage crispé les tensions sociales et politiques dans le pays. Et pour lui, ça aurait pu être une source de danger accrue pour la sous-région.
« Le fait d’avoir eu la sagesse et la détermination de refuser aux sirènes de ceux qui voulaient l’amener à poser sa candidature, c’est une sage décision dans le contexte actuel. Au-delà des interprétations juridiques, ce qui est important, c’est le fait d’avoir renoncé à cette candidature. »
Alors que certains émettent de doutes sur cette décision, craignant ainsi que Macky Sall ne suive les pas du président ivoirien Alhassane Dramane Outtara qui avait renoncé pour une première fois à son troisième mandat avant de revenir sur sa décision, Bah Oury renvoie la décision de Macky Sall à celle du président Issoufou du Niger.
« Il faut ranger la décision du président Macky Sall dans la droite ligne de celle du président Mahamadou Issoufou du Niger. La question du troisième mandat sera en Afrique de l’Ouest sévèrement combattue par les démocrates. Malheureusement le président Alpha Condé n’a pas eu la sagesse ni l’intelligence politique de comprendre cela. »
Il faut préciser que cette affaire de troisième mandat de l’actuel président sénégalais a créé des remous sociaux dans le pays provoquant des morts.
Les élections présidentielles sont prévues le 25 février 2024 et elles se feront sans le président sortant.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com