La crise qui mine entre la presse guinéenne et les autorités de la transition est loin de son épilogue. Malgré les multiples dénonciations, la presse guinéenne est toujours confrontée à d’énormes difficultés. La restriction des médias en ligne, réseaux sociaux et de l’internet, le brouillage des ondes des radios sont entre autres le mauvais temps que traversent les professionnels de l’information en Guinée.
Depuis le vendredi 24 novembre 2023, des perturbations des signaux de plusieurs radios ont été constatées après la restriction du réseau internet et des médias en ligne. Cette situation interpelle les associations de presse notamment l’Union des Radios et Télévision Libre de Guinée (URTELGUI).
Aboubacar Camara, président de l’Union des Radios et Télévision Libre de Guinée (URTELGUI), annonce des actions fortes dans les heures qui suivent si toutefois la junte militaire au pouvoir n’arriverait pas à trouver une solution. Il appelle à une désobéissance civile à partir de ce mardi 28 novembre 2023.
« Dès demain, nous allons entrer en action. Mais je vais dire ceci, qu’on prépare bien les différentes prisons, la maison centrale. Parce que l’ensemble des médias audiovisuels du pays de Conakry jusqu’à N’Zérékoré, les responsables, c’est-à -dire toute la direction. On ne touche pas les journalistes d’abord. Je vais parler de l’équipe dirigeante. Il va falloir nous aménager les salles de prison. Parce que ce qu’on va faire, c’est de la désobéissance civile à partir de demain. » a laissé entendre le président de l’URTELGUI, Boubacar Camara.
Cet appel à la désobéissance civile médiatique lancé par le premier responsable de l’URTELGUI, fait suite selon lui, à plusieurs tentatives de négociation avec les membres du gouvernement dirigé par Dr Bernard Goumou qui n’auraient jamais prêtés les oreilles attentives.
« On a passé beaucoup d’appels depuis l’affaire de Guineematin, on a essayé de ne pas aller à ça. Mais aujourd’hui, on est dans l’obligation d’y aller. Parce que là, la liberté de la presse, elle est menacée et lorsqu’il y a un problème qui touche à l’épine dorsale, qui touche à la colonne vertébrale de la presse qui est la liberté de la presse, la presse se leve comme un seule homme et c’est ce qui va se passer à partir de demain. »
Ibrahima Foulamory Bah