A travers un décret lu à la télévision nationale, le président de la transition a créé un cadre de dialogue inclusif qui sera dirigé par le premier ministre. Un décret qui relance les débats sur la gestion de la transition. Pour le moment, plusieurs leaders politiques émettent des doutes sur la sincérité du CNRD. C’est le cas du président de l’UDG, Mamadou Sylla. Pour lui, il y a des choses qui manquent sur la réussite de ce dialogue.

Interrogé ce mercredi 21 septembre 2022 dans l’émission Mirador de Fim, Mamadou Sylla pense qu’il devrait y avoir des concertations avant de valider ce dialogue avec un décret.

« Les choses arrivent toujours tard chez nous. Bien sûr qu’on ne s’est pas concerté. On voit le décret comme ça. C’est une bonne chose mais je crois qu’il y a des choses qui manquent. Nous, on pensait qu’on attendait le résultat de la CEDEAO, après l’arrivée du médiateur. Depuis là, on n’a pas eu de nouvelles et on entend un décret qui change carrément la chose. C’est pour ça qu’on est un peu confus. Je pense qu’on allait se concerter d’abord pour voir ce qu’il y a à faire. » indique Mamadou Sylla depuis l’étranger où il effectue un séjour médical.

Le CNRD et le gouvernement de transition appellent ce dialogue au moment où plusieurs leaders politiques influents sont exilés à l’étranger. Et des membres du Front national pour la défense de la constitution sont incarcérés à la maison centrale de Conakry, sans jugement.

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Après la création de ce nouveau cadre de dialogue, les guinéens entendent la désignation des membres. Ces personnalités qui seront choisies sur la base de leur probité morale, auront pour mission de rassembler les forces vives de la nation pour le bon déroulement de la transition fixée à 36 mois par la junte militaire.

Hassanatou Kanté

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