Quelques jours après la proclamation des résultats de l’examen écrit du Certificat d’Aptitude pour la Profession d’Avocat (CAPA), les candidats ajournés étaient ce lundi 1er novembre 2021 au siège de l’ordre des Avocats pour protester contre ces résultats jugés inadmissibles et scandaleux.
Sur les 236 candidats ayant effectué les épreuves écrites le 10 octobre dernier à Kaloum, c’est seulement 11 qui ont pu décrocher la moyenne de 12 permettant d’être admissible à l’examen oral programmé le jeudi 4 novembre. Des chiffres catastrophiques qui sont aussitôt réfutés par les candidats qui se voient exclus de la suite du concours du CAPA 2021.
Au micro des journalistes présents, le porte-parole des manifestants, Souleymane Sidibé, a vivement dénoncé la violation de l’article 24 portant sur l’enseignement d’avocat avant d’exiger la présentation des copies corrigées ou l’annulation pure et simple des épreuves écrites.
« Monsieur le Bâtonnier a pris une note mettant en place un jury composé de 5 membres, contrairement à ce que dit l’article 24, qui dit que le jury est composé de 7 membres : le bâtonnier ou son représentant; deux représentants du ministère de la justice; trois avocats inscrits au barreau de Guinée et un représentant de la faculté de droit… Nous demandons l’annulation des résultats d’admissibilité en date du 29 octobre 2021; la mise en place d’un nouveau jury indépendant et neutre composé de 7 membres ce, conformément à l’article 24 du décret; la publication des corrigés types des sujets qui nous ont été soumis; la réponse immédiate à ce mémorandum qui sera déposé tout à l’heure dans un délai de 72h », a déclaré le porte parole des candidats ajournés.
Plus loin, il annonce que le collectif a déjà rédigé des courriers qui seront déposés immédiatement auprès des nouvelles autorités et devant les instances de juridictions du pays.
Par ailleurs, après l’intervention de ce dernier, on a tenté d’avoir la version du Barreau des avocats de Guinée mais le Bâtonnier de l’Ordre via son assistante nous a indiqué qu’il n’est pas apte à répondre à nos questions maintenant. Mais qu’il nous promet de communiquer dès le moment opportun.
Il faut signaler que lors de cette protestation dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry, les manifestants se sont librement exprimés sans être contraint par une force de sécurité ou autre.
Ibrahima Bah