Le racket dans les centres hospitaliers n’épargne personne. Au centre Hospitalier Universitaire (CHU) IGNACE DEEN Les patients et autres visiteurs du Centre rencontrent d’énormes difficultés. en lieu et place d’obtenir de traitements adéquats.
A l’entrée de ce grand hôpital situé au centre-ville de Kaloum, se trouvent des agents dont le service varie selon les besoin. Pour une consultation, vous payer 15.000 gnf pour le ticket de consultation valable un mois. Pour un rendez-vous inopiné où visite à malade, s’il n’est pas encore 13h un arrangement est possible sans ticket. Là, personne n’échappe à cette pratique.
Notre reporter a pu constater les faits en faisant passer pour un visiteur.
« Soit tu paies 5 000 GNF à notre niveau (rentrée principale) ou tu prends un ticket à 15.000 gnf du côté de la fenêtre » a dit l’agent qui était sur place
Du côté de la fenêtre, l’autre agent a dit que les visites ne sont programmées qu’à partir de16 heures, mais l’on peut quand même acheter les tickets pour pouvoir rentrer avant cette heure.En réalité pendant les heures de consultations, quelques billets de banques vous permettent de franchir la barrière.
Le plus souvent, les patients sont confrontés au double payement des frais de consultation. Le premier de 15.000 gnf sanctionné par un ticket, n’offre que l’accès. Arrivé chez le médecin, il faut payer une nouvelle fois comme le témoigne cette patiente sous anonymat.
« Il a fallu que je paie un ticket à 15 000 GNF pour rentrer en vue de faire mes examens. Après avoir acheté ce ticket, l’agent qui me l’a vendu ne m’a même pas orienté. Je me suis retrouvé de nouveau devant l’assistant d’un médecin qui m’a demandé 10 000 GNF aussi pour l’achat de carnet ».
Certains locataires des lieux se plaignent du suivi post opératoire. « Nous ne sommes pas bien suivies ici, parce qu’après l’opération tu ne verras plus ton médecin. Les jeunes (stagiaires) qui viennent dans les salles nous exigent de payer de l’argent pour qu’ils puissent faire des consultations. Dès fois on peut rester toute une journée sans voir un médecin », regrettent une patiente.
Un jeune homme opéré du pied est d’un avis contraire même s’il est un peu amer. « Iganece Deen est sale mais il y a des efforts. La nuit les stagiaires font le tout, ils ne dorment pas. Ils viennent regarder tout le monde. Personnellement je constate que malgré la bonne fois des médecins ou stagiaire, il y a un manque criard de matériel. Depuis que je suis là, ma salle a été nettoyée une seule fois. C’est salle. Tout est vilain ici. Ça rend triste les malade »
D’autres patients ont laissé entendre, ceci : « Lorsque vous êtes admis ici (IGNACE DEEN) sans moyens, vous risquez de rendre l’âme devant les médecins, parce que certains d’entre eux ne font rien sans argent. Tout est à acheter, les couvertures, ventilateurs, nattes, bols etc. tu viens avec tout ça, sinon tu vas dormir sur un lit sec. L’hôpital n’a rien ».
Le jour de notre petite tournée à Igance Deen, les responsables de services et cadres de CHU étaient en compagnie des stagiaires et agents de santé pour une visite générale. Ce qui justifie selon un contractuel leur absence dans leurs bureaux respectifs.
Le Directeur Général du CHU Ignace Deen, DR Awada doit se mettre au travail. C’est le moins qu’on puisse dire pour encourager le gérant d’un hôpital où se côtoient racket et insalubrité extrême .
Marie Lisette Thiam