Le pool économique et financier du gouvernement de Dr Bernard Goumou a lors d’une plénière tenue au conseil national de la transition, ce lundi 12 décembre 2022, présenté le projet de loi de finance initiale (LFI) 2023.
Plusieurs personnalités et membres du gouvernement ont prix part à cette plénière consacrée uniquement à la présentation du projet de Loi de finances initiale exercice 2023 par le pool économique du gouvernement composé du ministre de l’Économie et des Finances, du Budget, du Plan et de la Coopération Internationale, ainsi que le Gouverneur de la Banque Centrale de la République de Guinée.
Selon le ministre du budget Dr Lanciné Condé ce Projet de Loi de Finances Initiale 2023 vise à approfondir la mise en œuvre de la vision du CNRD en matière de gouvernance publique pour doter l’administration publique de facultés indispensables à la préparation et à l’impulsion du développement durable. Il s’inscrit dans le cadre de la poursuite des objectifs de refondation de l’Etat, afin d’apporter des réponses concrètes aux préoccupations grandissantes des populations, notamment dans les zones rurales.
C’est pourquoi précise le ministre du budget « Les projections budgétaires pour 2023 sont bâties sur des hypothèses majeures issues du cadrage macroéconomique. Ce sont entre autres : un taux de croissance du PIB de 5,7%; un taux d’inflation (moyenne annuelle) de 10,3%; un taux de pression fiscale autour de 12,5% du PIB ; des réserves de devises de la Banque Centrale de la République de Guinée (BCRG) à un niveau correspondant au moins à trois (3) mois d’importations; un taux de change de GNF 8 867 pour 1 Dollar. » a-t-il précisé avant d’indiquer que : « Les prévisions budgétaires qui résultent de ces hypothèses structurantes se présentent comme suit : En matière de recettes, les prévisions sont estimées à 27 855,95 Mds contre une prévision en Loi de Finances Rectificative 2022 de 26 292,79 Mds, soit une augmentation de 1 563,17 Mds (5,95%).
Les efforts attendus de nos régies financières se répartissent comme suit :
Direction Générale des Impôts: 13 518,80 Mds contre 12 352,60 Mds dans la LFR 2022, soit un taux d’accroissement de 9,44%;
Direction Générale des Douanes: 10 567,99 Mds contre 10 243,62 Mds en LFR 2022, soit un taux d’accroissement de 3,17%;
Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique: 2 299,85 Mds contre 2 215,18 Mds en LFR 2022, soit un taux d’accroissement de 3,82%.
Les prévisions de dépenses pour 2023 sont évaluées à 36 051,74 Mds contre 30 666,68 Mds en LFR 2022, soit une augmentation de 5 385,06 Mds (17,56%). Elles se décomposent en dépenses courantes pour 20 765,79 Mds (soit 57,60% des dépenses totales) et en dépenses d’investissement pour 15 285,95 Mds (soit 42,40% du total). » a fait savoir le ministre du budget Dr Lanciné Condé.
Il précise à cette occasion que « les dépenses d’investissement du PLF 2023 sont financées par les ressources intérieures à hauteur de 53,33% et par les ressources extérieures à hauteur de 46,67%. Par rapport à la LFR 2022, ces dépenses d’investissement progressent de 32,21%. »
« L’augmentation inédite des dépenses d’investissements qui s’établissent à 43,10 contre 38,58 en LFR 2022; la prise en charge satisfaisante des dépenses sociales, après retraitement des dépenses incompressibles. Santé (19,17%), Education (23,8%); la part importante des dépenses incompressibles qui sont supérieures à 50% du total des dépenses, dont la maitrise nous interpelle tous » sont entre autres les particularités du PLF 2023 a précisé la ministre du plan et de la coopération internationale Madame Rose Pola Pricemou au cours de sa présentation.
Ibrahima Foulamory Bah pour lecourrierdeconakry.com