Les habitants de Gbessia Port 1, situé dans la commune de Gbessia, Conakry, se sont réveillés tôt ce mercredi 12 juin 2025 par une découverte macabre. Aux premières lueurs du jour, le corps sans vie d’une femme a été retrouvé dans une ruelle du quartier, enveloppé dans un drap de lit et sans aucune pièce d’identité. Une découverte qui a semé l’émoi dans le voisinage et mobilisé les services de sécurité ainsi que la police scientifique, dépêchés sur place pour tenter d’élucider sur les circonstances de ce décès.

Selon les premières informations recueillies sur les lieux, la victime ne portait ni chaussures ni document d’identification. Seuls un drap et une casquette ont été retrouvés près de son corps, laissant supposer qu’elle aurait été déposée là, probablement dans la nuit.

Le chef du quartier, Ibrahima Sékou Camara, s’est exprimé devant la presse pour apporter quelques éléments de contexte. « Aucune identité n’a été retrouvée sur elle. Elle était enveloppée dans un drap et on a retrouvé une casquette non loin de sa tête, ce qui laisse croire que c’est quelqu’un qui l’a déposée là. On ne sait pas qui elle est, mais certaines personnes du quartier disent l’avoir aperçue à plusieurs reprises. Il semble qu’elle souffrait de troubles mentaux », a confié le responsable local, visiblement choqué par cette découverte inédite dans son secteur.

Le mystère reste entier quant à la cause réelle de la mort. Pour l’heure, aucune trace apparente de violence n’a été constatée sur le corps, comme l’a confirmé le colonel Mohamed N’Diaye, directeur de la police technique et scientifique, présent sur les lieux avec son équipe.

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« Le corps ne présente aucune blessure ni trace de coups. On a remarqué une substance blanchâtre au niveau des narines et de la bouche. Des prélèvements ont été effectués pour déterminer s’il s’agit de résidus de stupéfiants, notamment de l’amphétamine. La médecine légale se chargera de faire les analyses nécessaires pour établir les causes exactes du décès », a-t-il expliqué.

Le colonel N’Diaye n’a pas écarté l’hypothèse d’une overdose liée à la consommation de drogues dures comme le « Kouch », une drogue de plus en plus répandue dans les milieux marginaux de Conakry. Il a par ailleurs déploré la prolifération de baraques de fortune le long des débarcadères, devenues des repaires pour les jeunes consommateurs.

« Il est temps que les autorités prennent des mesures pour démanteler ces lieux de débauche. J’en appelle au commissaire central de Gbessia pour qu’il agisse, comme cela a été fait récemment à Matam », a-t-il exhorté.

En attendant les résultats de l’autopsie, la dépouille de la femme a été enlevée et déposée à la morgue, tandis qu’une enquête a été ouverte pour identifier la victime et déterminer les circonstances exactes de sa mort. Une affaire qui soulève une fois de plus la question de la sécurité et de la consommation de drogues dans les quartiers périphériques de la capitale guinéenne.

Ibrahima Foulamory Bah

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