Actuellement, certain produit pharmaceutiques sont rares dans les marchés du pays, alors le prix de certains d’entre eux grimpent. C’est le cas la chloroquine, l’eau de javel et les gels hydro-alcooliques.
A Kankan aucun cas n’a été encore signalé, mais certains citoyens se procurent de la chloroquine, ce médicament non approuvé par l’Organtion mondiale de la santé (OMS » comme un antidote du COVID 19.
La quinine, connue comme un antipaludéen, est très prisée en ce moment de d’épidémie de coronavirus. Une situation causée par des informations faisant cas de guérison à la maladie à la suite de l’administration de ce produit.
A Kankan, nous avons rencontré quelques pharmaciens pour parler de la ruée sur la chloroquine. Le Dr Ansoumane Kouyaté actif depuis 34 ans, explique : « Moi je n’ai pas commercialisé la chloroquine depuis des années et je n’ai pas vendu un seul comprimé dans ma pharmacie depuis que l’OMS avait dit que ce produit n’est plus efficace en Afrique dans la lutte contre le paludisme. Les gens disent que la chloroquine est efficace dans le cas du traitement de coronavirus, mais c’est quelque chose qui n’est pas encore prouvée. Malheureusement devant l’impossible nul n’est tenu. »
Plus loin, le Dr Ansoumane invite tout le monde de se méfier de la consommation abusive de ce produit : «Il faut que les gens soient très méfiants pour la consommation abusive de la chloroquine d’autant bien plus que mal c’est un produit qui a des effets secondaires non négligeables. Il faut que les gens restent à l’écoute des informations. L’OMS qui est un organe de référence n’a pas approuvé ce médicament dans le traitement du Covid-19. »
Un vendeur des produits pharmaceutiques se demande pourquoi les gens se ruent sur ce médicament alors qu’ils ne sont pas malade, car il est curatif et non préventif : « Avec la maladie là, on dit que la quinine va être un traitement mais je dis bien un traitement curatif et non préventif. Donc moi je vois que ce n’est pas nécessaire de s’approvisionner de ça ici et pourtant personne n’est atteint de cette maladie et les gens ne font que prendre de la quinine sans consulter les spécialistes. Je vois aujourd’hui les gels hydro alcooliques qui étaient vendus à 25 mille sont vendus maintenant jusqu’à 100 mille. »
Actuellement à Kankan, la plaquette de chloroquine qui était vendue à 1000 GNF se retrouve aujourd’hui à 15 000 et son paquet à 150.000. La boite qui était vendue 150.000 se retrouve aussi à 500.000 GNF
Oumar Condé depuis Kankan pour lecourrierdeconakry.com