Les travailleurs et le syndicat du port autonome de Conakry (PAC) sont en colère depuis ce lundi 13 aout. Et pour cause, la signature de la convention de concession d’une partie du port de Conakry le 09 aout dernier, entre l’Etat guinéen et une société Turque.
Le secrétaire général du syndicat des travailleurs du PAC, camarade Cheick Touré, accompagné des travailleurs du PAC étaient à la bourse du travail ce mardi matin pour rendre compte à la base. Selon le camarade Touré, les travailleurs du port souhaitent l’annulation de la signature du ‘’faux’’ contrat qui, dit-t-il : « N’est pas conforme aux critères de convergence de négociation d’un contrat. Donc, c’est le rejet », a-t-il lancé.
« Le gouvernement guinéen veut donner le quai conventionnel qui est le patrimoine national de la Guinée aux turques qui veulent l’exploiter pendant 10 ans ils ne vont pas payer les taxes, l’impôt et les frais douaniers seront dans leur caisse. Un bail pendant 30 ans, presqu’un don, c’est très grave ».
C’est pourquoi, lance-t-il : « En ma qualité de secrétaire général de la délégation syndical du port autonome, je demande à tous les employés du port autonome de Conakry, l’arrêt immédiat des travaux. Aucun bateau ne rentre, ni s’accoste. C’est ce mot d’ordre de grève que je lance aux travailleurs du port ».
Depuis le déclenchement de ce mouvement d’humeur au moins deux responsables ont été révoqués de leur fonction. Il s’agit d’ Aboubacar Sidiki Dramé , directeur des ressources humaines et Ousmane Fadiga chef service contrôle d’exploitation. Selon le secrétaire général indique que ceci a été fait parce qu’ils ont suivi les travailleurs. « Il se sont battus pour la cause des travailleurs », a-t-il signalé.
Pour finir, le secrétaire général promet de continuer la grève jusqu’à la satisfaction finale. Et, ajoute-t-il : « avant toutes négociations, nous demandons à ce que les deux personnes citées plus hauts soient retournés à leur fonction »
Quand à Louis M’Bemba Soumah de l’USTG, il demande la fédération de toutes les sociétés du port de faire équipe pour gagner le combat. « Tout le monde dans le même panier. Nous allons nous battre contre notre ennemi, parce que celui qui veut notre mort est notre ennemi. Pour cela il faut se battre afin d’être fort, il faut que nous soyons solidaires, honnête les uns envers les autres », a-t-il laissé entendre.
Nantènin Traoré