Le décret convoquant le corps électoral aux urnes le 4 février prochain pour les élections locales fait grincer des dents. A quelques mois des élections locales, cette convocation était très attendue.

La date de son annonce ne fait pas par contre l’unanimité. Pour le juriste Mohamed Camara, ce décret doit être repri. Le décret 305 convoquant le corps électoral par le président de la République traduit certes une bonne volonté politique de sa part mais Mohamed Camara dit ceci : « Le décret doit être repris ce mardi (Ndlr : 05 décembre) pour être conforme à l’article 62 de la nouvelle loi électorale ».

Cette disposition du code électorale prévoit la convocation du corps électoral 60 jours avant le jour du scrutin et non 61 jours avant.

Une éventuelle reprise de ce décret a des avantages que M.Camara énumère en ces termes : « Cela permet justement d’éviter des contentieux électoraux en cascade pour ses élections communales qui étaient tant attendues depuis 2009. Ces élections  ont des enjeux capitaux et qui aiguisent assez d’appétits ; Elle suscitent également assez d’engouement au niveau de la population à la base ».

Il ajoute que cela évite par exemple qu’un candidat, ‘’bon perdant ou mauvais perdant’’, ne puissent ester en justice pour dire que le processus a connu des difficultés d’irrégularité depuis le coup d’envoi.

Pour terminer, Mohamed Camara formule une recommandation à l’attention de l’entourage du chef de l’Etat, directement concerné par ce genre de projet de décrets.

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« Ce serait bon que les techniciens qui travaillent sur ces projets de décret développent non seulement l’esprit d’équipe mais aussi la veille juridique dans le cadre des décomptes au niveau des jours ».

 ‘’ Un jour et demi, deux jours, ce sont des détails…’’, estime Lansana Komara, du bureau politique du RPG-Arc-En-Ciel.

« C’est une bonne chose ! Le président est dans la logique des élections locales. C’est comme ça que ça se fait. La CENI propose, le président prend le décret pour valider la date des élections ou bien infirmer. Le président a pris son décret pour convoquer le corps électoral, nous sommes d’avis et nous nous préparons », estime-t-il.

Nantènin Traoré

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