La grâce présidentielle accordée par le président Alpha Condé aux militants de l’UFDG ce vendredi soir à travers un communiqué suscite des réactions au sein de la classe politique guinéenne.

La libération des prisonniers politiques est l’une des conditions posées par l’UFDG et ses alliés de l’ANAD pour participer aux cadre permanent du dialogue politique décrété par le président de la république Professeur Alpha Condé.

 « Nous sommes très heureux de leur libération. Nous remercions Dieu pour le fait qu’ils n’ont pas subi le malheureux sort de feu Roger Bamba et des autres prisonniers décédés injustement détenus. Nous souhaitons que cette grâce soit rapidement touche les prisonniers politiques qui sont dans la même situation de prise d’otage depuis des mois voire des années pour d’autres » a -t-il commenté.

Selon Kéamou Bogola Haba, secrétaire exécutif de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD), l’ANAD compte aller jusqu’au bout pour la libération de tous les prisonniers politiques.  « Quant à nous à l’ANAD, nous allons accueillir à bras ouverts nos frères libérés et continuer la lutte pour la libération des autres. Nous nous battrons pour démontrer leur innocence. Cette pratique politique inhumaine et honteuse de prise d’otage arbitraire ou d’exil forcé suivie de lourdes condamnations judiciaires et de grâce sous pression contre le pardon et les excuses des accusés ou la promesse de reconnaître et de servir le tyran après la prison ou l’exil. Rappelez-vous, que c’était pratiquement le même scénario pour nos 44 frères du FNDC , déportés de force de N’zérékoré à Kankan pour leur opposition au référendum du troisième mandat » a laissé entendre le secrétaire exécutif de l’ANAD.

Pour rappel, Boubacar Diallo alias Grenade est détenu depuis le 22 juin 2018 à la maison centrale de Conakry après sa condamnation à 10 ans de prison par le tribunal de première instance de Dixinn ; Une condamnation confirmé récemment par la cour d’appel de Conakry.

Quant à Mamady Condé alias Madic 100 Frontière il a été arrêté après les élections présidentielles d’octobre 2020 ; Poursuivi pour atteinte aux institutions de la République, téléchargement, diffusion et mise à la disposition d’autrui de message de nature à troubler l’ordre et la sécurité publique, il a été condamné par le tribunal de première instance de Dixinn à 5 ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende 100 millions de francs guinéens. Une peine qui a été réduite en appel de 5 à 1 an d’emprisonnement, l’amende qui lui a été infligé a été annulée en première instance.

Aujourd’hui tous les deux ont bénéficié d’une grâce présidentielle publié par décret lu hier vendredi soir 18 juin 2021 à la télévision nationale guinéenne.

 

Ibrahima  Foulamory Bah pour lecourierdeconakry.com 

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