Poursuivi pour des faits présumés de détournement de deniers publics, faux et usage de faux en écriture et enrichissement illicite, par le procureur de la Cour de Répression Des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), le président de la fédération guinéenne de basket-ball Sakoba Keïta s’est présenté ce mercredi 19 octobre à Conakry.

Le dirigeant du basket-ball guinéen est accusé d’avoir détourné un montant avoisinant  les  trois cents cinquante deux millions cent cinquante mille cinq cent soixante dix neuf francs guinéens (352 150 579 GNF).

Les avocats de la partie civile et ceux de La Défense ont largement discuté quand à la compétence de la CRIEF de juger cette affaire

À l’ouverture de l’audience, le principal prévenu Sakoba Keita a comparu devant à la barre. Le président a avant tout d’abord vérifier sa filiation pour connaître s’il s’agit bien de lui. M. Keita nie les faits qui lui sont reprochés et dit n’avoir jamais été jugé ou condamné par un tribunal.

S’agissant si la fédération guinéenne de basket-ball recevait des subventions de la part de l’État, monsieur Sakoba Keïta souligne que la fédération guinéenne de basket-ball ne reçoit pas de subvention de l’État depuis le départ de l’ancien ministre des sports Sanoussy Bantama Sow.

Les avocats de la partie civile et ceux de La Défense ont largement discuté quand à la compétence de la CRIEF de juger cette affaire.

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A cet effet, les avocats de La Défense ont relevé des exceptions dans l’affaire. Ils indiquent  que la fédération guinéenne de basket-ball ne relève pas d’une entité de l’État mais plutôt d’une association agréée par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. C’est pourquoi précise t-ils que les infractions ne relèvent pas de la compétence de la CRIEF. Ils demandent au président audencier de la cour de se déclarer incompétent dans cette affaire par défaut de qualité d’intervenir.

La partie civile représentée par l’agent judiciaire de l’État, à travers Me Bayo, demande à La Défense de présenter des éléments de preuves qu’il s’agit bien d’une association à travers un agrément.

Plus loin, ces avocats demandent à leur tour au juge  de rejeter purement et simplement la requête de la Défense. Car pour eux, c’est de la pure diversion balayée de revers. Ils précisent à cette occasion que si l’État se sent victime de la part de monsieur Sakoba Keita, peut se constituer en partie civile.

À la demande donc de la partie civile, le président audiencier a renvoyé l’affaire en huitième (26 octobre prochain 2022). Cela pour permettre à ces avocats de connaître d’avantage le fond du dossier.

Ibrahima Foulamory Bah depuis la CRIEF pour lecourrierdeconakry.com

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