Le parquet de la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF) a tenu sa toute première conférence de presse ce mardi 15 mars 2022 dans les locaux du ministère de la Justice pour parler du fonctionnement et dresser le premier bilan de l’institution. A cet effet, le Procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré a saisi cette opportunité pour expliquer les raisons du retard de la ténue des audiences tout en indiquant la période à partir de laquelle ces audiences vont démarrer au siège de ladite institution.
Sur une des questions d’un journaliste M. Touré répond : « Nous avons été créé la CRIEF mais nous avons trouvé un siège dans le tas. L’ancien siège qui abrite le ministère des Affaires étrangères nous sommes venus là-bas mais la salle des fêtes que nous avons trouvée là-bas, n’était pas une salle propice aux audiences judiciaires. Alors, on a fait appel à un entrepreneur qui a été choisi conformément aux règles des passations de marchés, il a été choisi. Il (entrepreneur ndr ) est en train de travailler par rapport à la rénovation et aux cloisonnement de la salle d’audience. Hier, j’ai fait l’état des lieux avec lui, il nous a dit que la salle va être prête à la fin de ce mois. Donc, certainement en début avril, vous allez avoir droit aux première audiences de la CRIEF. »
En plus de cette annonce, il est revenu sur les détails de certains dossiers qui sont au niveau de la CRIEF notamment le cas des anciens ministres d’Alpha Condé dont Ismael Dioubaté, Tibou Kamara et Zénéba Nabaya Dramé.
Parlant de tous ces dossiers, M. Touré assure qu’ils ont été tous étudié en tenant compte des procédures légales en la matière et précise qu’aucun cas n’a fait l’objet de la chasse à la sorcière. « Ce n’est pas une poursuite guidée que nous menons à la CRIEF. C’est vraiment une poursuite aplanie et qui intéresse tout ce qui a été commis dans ce pays. » A-t-il insisté.
Par ailleurs, le substitut du procureur spécial, Joséphine Tinguiano a présenté les statistiques liées au nombre de dossiers en instance au niveau de la CRIEF. A cet effet, sur un total de 28 dossiers, 26 sont instructions et deux en jugement.
Quant au nombre de personnes inculpées ou prévenues, sur les 114 suspects, 106 sont libres et 8 en détentions.
Ibrahima bah