Plusieurs villes de la Guinée font face à une crise de carburant depuis quelques jours. La ville de Labé n’est pas épargnée.
Mais dans cette partie de la Guinée, c’est les pompistes qui sont indexés. Les usagers des stations-services les accusent d’avoir créé une filière parallèle de vente au noir au détriment des points de vente habituels.
Conséquence, la ville de Labé a tourné au ralenti car le carburant est revendu au noir entre 10.000 et 15.000 francs guinéens depuis la matinée du mardi 31 janvier. Ce qui a provoqué une augmentation du prix de transport des différents conducteurs.
Amirou Baldé, conducteur de taxi accuse les pompistes de vendre le carburant qu’aux détenteurs de bidons, car ils gagnent énormément d’argents avec ces derniers.
« Quand les pompistes ont compris qu’à Conakry le carburant se faisait rare, ils ont décidé d’arrêter le pompage en commun accord avec leurs amis. C’est ce qui a provoqué la crise de carburant chez nous à Labé. Certains pompistes servent les détenteurs des bidons parce qu’ils savent qu’ils auront un intérêt supérieur que d’habitude. » a confié Amirou Baldé.
Alhassane Baldé, boutiquier et vendeur de carburant au noir, affirme avoir arrêté la vente de l’essence, car le prix a augmenté.
« Même quand il y a le carburant les pompistes nous revende les 20 litres à 165.000Gnf au lieu de 160.000Gnf, soit 5000gnf sur chaque bidon vendu. Depuis le début de cette crise, je ne vends plus le carburant pour une question de bonne foi, car il n’est pas normal que nous les citoyens, nous nous fassions du tort ».
Présentement, le litre d’essence est vendu entre 14.000 et 15.000 GNF, donc Moustapha conducteur de moto-taxi a augmenté le prix du transport, car dit acheter le carburant très cher au marché noir.
Dans cette situation, les commentaires vont bon train. Pour certains citoyens, c’est une méthode du gouvernement qui veut augmenter le prix du carburant à la pompe.
Ahmadou Sow, correspondant à Labé