Le secteur éducatif traverse depuis le 12 février 2018 une crise. La grève du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) est encore une équation à résoudre pour le gouvernement guinéen.
Pour tenter de trouver une solution, le Président Alpha Condé a rencontré leur de la grève Aboubacar Soumah. Cette rencontre a été suivie par la mise en place d’un comité de contact direct avec les grévistes. Parmi les membres dudit comité figure le conseiller personnel du Chef de l’Etat Tibou Kamara.
Après trois jours de négociations, Tibou Kamara dit être optimiste pour une sortie de crise très rapidement.
«D’abord il faut se féliciter de la volonté qui anime toutes les parties (Gouvernement-Syndicats) pour une sortie de crise qui constitue une véritable préoccupation ».
Ce lundi 5 mars 2018 3ème journée de négociation, le Conseiller personnel du Chef de l’Etat a réitéré devant les membres du bureau national du SLECG, la volonté du gouvernement d’accéder à leurs revendications : « Je réitère notre volonté et notre disponibilité à trouver une solution de sortie de crise parce que cela est dans l’intérêt de tout le monde, c’est pourquoi dès les premières heures des discussions nous avons franchis quelques pas importants ».
Aussi poursuit-il : « Le Chef de l’Etat s’est personnellement impliqué et suit attentivement tous ce que nous faisons ; une façon pour lui de montrer le souci qu’il a pour qu’une solution puisse être trouvée. Donc, son implication et sa disponibilité à trouver une solution est un encouragement et un espoir de sortie de crise » a indiqué Tibou Kamara.
La Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) et l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) avaient souscrit avec le Gouvernement à un accord qui prévoyait une augmentation de salaires à 40% en 2017 dont 10% ont été payés à la fin du mois de février dernier. Ce qui atteste qu’il ne s’agit point d’une nouvelle revendication.
Conscient de l’engagement du Gouvernement, le conseiller du Chef de l’Etat rassure les membres du SLECG : « Je voudrais vous rassurer qu’il est de notre intention la ferme volonté de payer les 30%. Il n’y a aucun doute à propos de cela. Le comment ça été indiqué dans l’échelonnement que vous rejetez puisse que faisant partie de l’accord (signé en 2017 entre les centrales syndicales et le gouvernement ndlr). Maintenant, nous souhaitons que par rapport au payement de ce montant qui est d’ailleurs un acquis que des discussions s’ouvrent pour voir dans quelle mesure il est possible de trouver un consensus entre notre volonté ferme de payer le montant et votre intention de l’avoir ici et maintenant. Je pense que c’est ce qui nous empêche d’avancer à ce jour sinon la volonté est partagée de sortie de la crise ; la volonté du gouvernement est sans embase de vous rétablir dans vos droits et de faire face à vos revendications jugées par nous toutes légitimes », a-t-il affirmé.
Le deuxième point de revendication des enseignants porte sur le paiement intégral et immédiat des 30% avec effet rétroactif qui selon les syndicalistes est « non négociable ».
Mais Tibou Kamara reste optimiste : « Le comité de contact réitère encore sa disponibilité et rassure les syndicalistes du SLECG de la volonté politique du Chef de l’Etat de trouver des réponses claires et satisfaisantes à leurs revendications pour que nos enfants reprennent le chemin de l’école et que l’avenir du pays soit garantie ».
Oumar M’Böh pour le courrierdeconakry.com