Les déguerpis de Démoudoula, zone réservée de l’Etat dans la commune Ratoma, banlieue de Conakry auront-ils  le même sort que ceux de Kaporo-rails ?  ‘’Rien n’est moins sûr  que l’incertain’’ comme l’a écrit Pierre Dac dans L’os à la moelle.

Un communiqué en date du 19 juillet 2017 fait état  d’une volonté d’indemnisation des citoyens dont les titres de propriété sont reconnus réguliers. Toutefois, selon le ministre de la Ville et de l’Habitat Loucény Camara, signataire dudit communiqué, l’Etat  poursuivra en justice les occupants illégaux des lieux.

En  attendant, le ministre Camara tient à «inviter les citoyens détenteurs de titre de propriété dont les réalisations sont touchées dans le cadre des opérations de démolition des constructions illégales dans la forêt classée de Démoudoula, à les déposer dans son cabinet dans les meilleurs délais pour des fins de vérification».

 Et  le ministre de promettre devant Dieu et les Hommes que  les citoyens dont les titres de propriété sont reconnus réguliers bénéficieront d’une indemnisation conformément aux dispositions de code foncier et domanial.

Ceux, par contre déclarés irréguliers, seront rejetés et les auteurs impliqués dans leur établissement feront l’objet de poursuite judiciaire conformément à la loi.

Du fait de son occupation anarchique, Conakry est face à une troisième opération de déguerpissement en l’espace 20 années.

Le premier, décrit comme très violent, a été enregistré en 1997 à Kaporo-rails et le deuxième à Sonfonia sous la junte militaire dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara.

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A propos de Kaporo-rails qui a fait  des morts sous le Feu Général Lanana Conté, L’opposant Cellou Dalein Diallo, alors ministre du Gouvernement, a  déclaré à RFI que les déguerpis étaient prévenus.  « Ils devaient quitter les lieux qu’ils ont occupé sans papier».

Nantènin Traoré 

 

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