La Guinée est encore frappée par un nouveau drame. Dans la nuit du mardi au mercredi, une dizaine de personnes d’une même famille ont perdu la vie dans un incendie à Kagbelen plus précisément au quartier Ansoumaniyah village. Comme souvent, ce drame serait provoqué par un court-circuit.

Selon les informations confiées à Guineematin, c’est quatorze (14) personnes qui étaient couchées dans cette maison quand cet incendie s’est déclaré. L’imam Alhousseine Touré, concessionnaire et victime de cet incendie, a échappé de justesse aux flammes.

« Je suis rentré hier vers 22 heures. J’ai pris mon pain, j’ai un peu parlé avec Ousmane, le seul qui n’est pas décédé. Je lui ai remis mon téléphone pour qu’il joue avec. À 23 heures moins, j’ai repris le téléphone de ses mains en lui demandant d’aller se coucher. Il s’est levé et m’a dit : Papa As salam aleykoum. J’ai répondu : Aleykoum Salam. Il a dit : oohoo (au revoir), il a rejoint la chambre de sa maman. Vers 1 heures du matin, c’est ma femme qui me tape. Elle dit : Papa, il y a le courant, ça ne va pas, il y a le feu. J’ouvre ma chambre et je trouve le salon enflammé. J’ai appelé sa sœur cadette Kadiza pour lui demander de faire sortir les enfants de la maison. Mais le salon était complètement pris par le feu. Ensuite, j’ai pris mon téléphone pour appeler mon voisin Fadiga qui est dans la cour en face de moi. J’ai crié. Ceux-ci sont venus à notre secours. J’ai appelé Maxim avec qui nous partageons la même cour. Il est parti alerter les voisins. Ils sont venus casser le mur de ma chambre. Ma femme, le bébé et moi, nous sommes sortis. Ils ont cassé l’autre chambre et on a pu sauver qu’un seul enfant. Il est sous soin intensif à l’hôpital. Il y a 10 cadavres. J’ai perdu deux de mes enfants biologiques, le troisième est en soin. J’ai perdu mes nièces, ma petite-fille, une voisine, bref un total de 10 personnes », a expliqué Alhousseine Touré avec des mots laissant transparaître le chagrin et la tristesse qui l’habitent.

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Il faut signaler qu’en dépit du manque d’électricité, le court-circuit endeuille de nombreuses familles. Malheureusement l’Etat guinéen reste incapable de remercier à cette problématique. Les enquêtes annoncées par les responsables ne sont jamais réalisées.

Ibrahima Soya

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