<< Enjeux et perspectives pour une Guinée stable >> était le thème de la conférence de presse des membres du collectif droit et justice équitable en Guinée qui s’est tenue ce Mercredi 23 Février 2 à Conakry.
L’objectif de cette conférence était de dire aux nouvelles autorités de faire en sorte qu’une justice équitable soit possible dans le dossier du 28 septembre et que la perception des citoyens soit positive par rapport au traitement du dossier.
Le coordinateur régional du collectif droit et justice équitable en Guinée, Abdourahamane Baldé, affirme ceci : << Nous avons entendu des leaders politiques. Puisque vous savez que si nous nous perdions Dalein ce jour-là, si nous nous perdions Sidya ce jour-là, si nous perdions Jean Marie Doré ce jour-là (28 septembre 2009, ndr), on n’aurait pas connu la paix que nous vivons aujourd’hui. Donc ce que nous devons faire, c’est de commencer à connaître le mérite de ceux qui les ont protégés. Et ce que nous devrons faire ensuite, c’est de nous battre pour ceux qui sont concernés, ceux qui se sont impliqués de près ou de loin, pour faire porter à notre peuple des douleurs que nous avons connues, soit ceux-là qu’ils soient traqués devant les juges>>.
Le coordinateur national de ce collectif, Mamady Kaba pour sa part plaide pour que le CNRD s’approprie l’ensemble du processus du 28 septembre.
<< Nous ne souhaitons pas que le CNRD engage le pays dans un procès aux conséquences dévastatrices sur l’unité nationale et le vivre sur l’ensemble et que ça soit sur la base d’un travail qui a été fait avant ! Donc, nous ne souhaitons pas que le CNRD reprenne le processus, qu’il s’assure que le processus sera juste et équitable, que personne ne sera ciblée, que personne ne sera favorisée non plus de son appartenance ethnique ou régionale. >>
À rappeler que l’ONG du droit collectif du droit et justice équitable ne compte pas baisser les bras. Elle souhaite attirer l’attention de l’ensemble de la société guinéenne sur la nécessité de ne pas abandonner les perspectives de la justice transitionnelle qui permettra de mettre fin à l’injustice et à l’impunité. Mais surtout de tenir le procès du dossier 28 septembre pour rendre justice et condamner les coupables.