La publication du rapport d’évaluation des partis politiques par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) fait couler beaucoup d’encre et de salive. Chaque politicien y va de son commentaire et de son interprétation. Sory Camara, président du PDND a logiquement donné son avis par rapport à cette actualité qui brûle les lèvres.

A l’instar des autres leaders, M.Camara apprécie l’initiative du gouvernement d’évaluer les partis mais relève certains manquements qui mettent en cause la crédibilité du rapport.

« C’est avec la plus grande désolation que nous avons pris connaissance de ce rapport. Toutefois, il faut d’abord reconnaître que c’est là toute une première fois que les partis sont évalués. Une épreuve qui doit amener les partis à se conformer à la loi et à la charte des partis politiques. C’est à féliciter. Suite à ça, les partis ont été convoqués au MATD où certains ont eu à remplir certaines conditions. Mais lorsqu’on voit le rapport définitif sortir avec assez de manquements, cela suscite d’énorme problèmes.» Dit-il avant d’évoquer le cas son parti qui a été suspendu pour 3 mois par le MATD.

« Depuis que le rapport a été publié, j’ai été tout de suite saisi par mon bureau exécutif me rappelant à l’ordre face à certaines négligences. Je pense que ce qui a été publié concernant le PDND, voir les points d’accord qu’il y a eu entre nous par rapport à ce qui est publié, il y a une incohérence. Je ne devais en aucun cas faire partir des partis suspendus, étant donné que 80% des points ont été remplis. Il y a eu de manquement par endroit. »

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Plus loin, le vice-président de l’ANC, interpelle le CNRD et le gouvernement par rapport au contenu et à la fin de la transition.

« On tend vers la fin de la transition, rien a été fait et rien a été établi. On nage dans une ambiguïté totale par rapport à la fin de la transition. Il y a des acteurs politiques qui ont demandé une concertation avec le CNRD. Le ministère de tutelle qui est le MATD a été saisi pour ça. Aujourd’hui, je ne pense pas que le chemin emprunté par le CNRD et le MATD soit la bonne voie. A cette allure, la main noire de cette transition ne nous atteindra pas. Nous demeurons politiques. Le CNRD nous a trouvé politique, c’est le CNRD qui partira et nous laissera politique. »

Pour rappel, sur les 211 partis répertoriés en Guinée, 37, n’ont pas été évalués, 53 sont dissouts, 54 sont suspendus pour 3 mois et 67 sont mis en observation pendant 3 mois.

Ibrahima Soya

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