Comme annoncé par le département de l’Éducation, les examens nationaux 2023 seront lancés officiellement ce lundi 5 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire guinéen. Dans les différents établissements du pays, c’est l’heure des derniers réglages. 652902 candidats dont 286500 filles se préparent intensément pour pouvoir affronter les épreuves. L’objectif est de faire mieux que l’année dernière avec un taux d’échec 15,28 % dont 6,53 % de filles.

A l’instar de plusieurs autres, à l’école 28 septembre située dans la commune de Kaloum, les programmes sont achevés mais un semi internat a été mis en place pour mieux préparer les candidats au Brevet d’Étude du Premier Cycle (BEPC) et au Baccalauréat Unique. Les enseignants viennent donner des cours de répétitions de 8h à 18h. Même le proviseur a mis les mains dans la patte pour aider ses candidats afin que son école obtienne plus d’admis. Le but est de faire nettement mieux que l’année précédente pendant laquelle, l’établissement n’a eu que 5 admis au BEPC et 6 au niveau du BAC sur des centaines de candidats.

D’ailleurs, c’est suite à cet échec retentissant que des nouvelles dispositions ont été prises en début de l’année scolaire par les responsables de cette école.

Selon le Censeur de cette école, Mamady Condé qui a bien voulu répondre à nos questions, les enseignants sont répartis dans les classes en fonction de leurs compétences afin d’aboutir à un meilleur résultat.

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« Dès la rentrée scolaire, les dispositions ont été prises. On a tiré les leçons de l’année dernière. On a choisi les meilleurs enseignants pour donner les cours dans les classes d’examens », a affirmé M. Condé avant de parler des préparatifs.

« Au niveau des préparatifs, nous sommes beaucoup en avance. On ne peut pas dire que c’est bouclé mais on est à la fin des préparatifs. Les programmes sont bouclés à 100% et les PV d’appels sont venus… »

Plus loin, notre interlocuteur estime que cette année, les candidats ont fait une prise de conscience. C’est le cas de Mabinty Camara, élève de terminale en sciences mathématiques.

Cette candidate s’est imposée un rythme de travail pour mieux se préparer et décrocher le baccalauréat qu’elle rêve tant.

« Après la révision à l’école à 18h, quand je rentre à la maison, je fais ma prière et je me repose bien. C’est 22h que je révise et je répète ce qu’on a fait en classe. Parce que l’étude c’est la répétition. Je suis prête et j’espère que par la grâce de Dieu, je vais décrocher le Bac ».

Apparemment très motivée à en finir avec le BAC, Mabinty ne se laisse pas impressionner par l’utilisation des caméras de surveillance dans les centres d’examens.

« Je n’ai pas peur des caméras de surveillance. Tu vas avoir peur, c’est quand tu n’as rien dans la tête.  Mais quand tu as très bien révisé tes cours, même si on envoie des soldats, tu n’auras pas peur. Parce que, ce que tu as dans la tête, ils ne vont pas le prendre. Quand on lance le sujet, tu vas écrire ce que tu connais. L’installation des caméras ne va pas impacter. » a-t-elle confié.

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Tout comme cette dernière, un autre candidat de la même option qui a préféré garder l’anonymat soutient qu’il est aussi prêt.

Selon lui, quand il est à la maison, il consacre tout son temps à la révision et à répéter les exercices. C’est en révisant seul qu’il peut mieux apprendre, dit-il.

Le Directeur Communal de l’Éducation de Kaloum, Ibrahima Docta Yattara rassure. « Toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement des examens de fin d’année « 

« Nous sommes dans le dernier tournant. Les calendriers sont connus et les centres sont identifiés. Les cartes de tous les examens sont disponibles, mais nous suivons le département pour leur répartition. Les examens doivent démarrer sur toute l’étendue du territoire à partir du 5 juin. » a indiqué le DCE Kaloum.

Ibrahima Bah

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